Attaque (s) de Nampala: même scénario, même résultat

L’attaque de Nampala perpétrée probablement par la Katiba Macina du Groupe ansardine avec la  collaboration possible de certains groupes armés récemment crées dans le centre du pays nous amène à nous poser des questions légitimes sur la menace et les voies de ripostes mais surtout les dysfonctionnements au sein de l’armée.

On le savait à l’aube de l’intervention française en 2013, que les différents groupes armés terroristes, ne tiendraient pas les villes et qu’ils les abandonneraient pour se lancer dans une guerre asymétrique, une guerre d’usure.

On leur connaissait plusieurs repères, les deux plus importants étant les massifs montagneux au nord et à l’est de Kidal, mais aussi la forêt du Ouagadou, à la frontière mauritanienne. Ces zones ont été investies et occupées par Aqmi dès les années 2000, et malgré les différentes opérations maliennes et mauritaniennes, puis françaises, cette zone demeure difficile à contrôler.

Depuis maintenant une année, le centre du pays est entré à son tour en ébullition, profitant du désamour entre les populations et l’armée, plusieurs groupes , ont tenté de s’y installer, ce sera le cas pour Ansardine, dans sa volonté de frapper sur l’ensemble du territoire.

Aujourd’hui il y a un « no man’s land » de fait, une zone qui échappe à tout contrôle partant des environs de Koro à Bassikenou en Mauritanie. Cette zone est occupée par diverse Groupes, tous avec des objectifs propres.

Certains sont des groupes dits jihadistes, d’autres sont créés de manière opportune dans le but de participer au processus de DDR, comme c’est le cas du Mouvement de défense de la Patrie, qui après avoir rejoint la Plateforme, a annoncé avoir déposé les armes. Autre groupe présent dans la rejoint et ayant revendiqué l’attaque de Nampala, l’Alliance pour la sauvegarde de l’identité peule, un groupe récemment crée  qui entend « protéger la communauté peule des exactions de l’armée malienne ».

La zone a toujours été sensible, elle a été par le passé théâtre d’affrontements violents entre sédentaires (agriculteurs) et nomades (pasteurs). La fracture du pays en 2 de 2012 à 2013 a accentué cet antagonisme, et les groupes armés ont su profiter de cette situation en offrant aux nomades protections contre les sédentaires.

La situation s’est empirée lors de la reconquête du nord, et les nombreuses exactions commises contre les populations nomades accusées d’avoir été le soutien actif des groupes armés terroristes. Ce sentiment d’exclusion, et la répression violente et silencieuse contre ces populations a facilité l’installation et le développement de Groupes.

L’attaque contre le camp de Nampala, peut surprendre par l’ampleur des dégâts et le nombre élevés de victimes militaires (17 morts et 35 blessés). Cette garnison n’en était pas à sa première attaque, et toujours avec le même mode opératoire.

Le 5 janvier 2014 déjà, la ville de Nampala avait  été  attaquée et prise pendant quelques heures par les terroristes; 11 militaires maliens seront tués, les autres prenant la fuite en direction de Diabaly. Dans la nuit du 6 au 7 janvier, la localité de Djoura était à son tour attaquée, dans la région de Mopti. Le 16 janvier, Ténenkou  après des combats qui font 10 morts.

On estime à plus de 500 le nombre de soldats morts depuis 2013, et on ne recense pas moins de 115 incidents sécuritaires depuis 2015. Pas une semaine de répit pour les forces armées maliennes qui sont harcelées sur tous les fronts, en patrouille comme dans leurs camps.

Si l’on s’accordait pour dire que l’armée malienne était  relativement faible en 2013, pour faire face à la coalition de groupes armés, rien ne semble avoir réellement évolué depuis le début des formations EUTM, et la supposée restructuration de l’armée malienne entamée par les autorités.

Bien malin celui qui pourra vous dire avec exactitude le nombre de soldats et de matériels déployés sur le terrain. Non pas que cela soit un secret d’Etat, les problèmes organisationnels présents dans l’armée malienne constitue l’une de ses pires faiblesses. Aujourd’hui vous avez des zones où l’on vous dira qu’il y a 300 éléments déployés, mais dans les faits il n’y en aura à peine une centaine.  Les informations sur le matériel comme sur les hommes correspondent rarement à la réalité. Ce qui fait qu’il y a de nombreuses zones au nord où l’armée est supposée être en nombre, alors qu’elle serait plutôt en sous-effectif.

L’armée souffre toujours des mêmes maux qu’en 2011, c’est-à-dire le népotisme, la corruption et une hiérarchie parfois dépassée par l’ampleur de la tâche à relever

Autre difficulté: Que fait-on avec la quantité de renseignements recueillis ? Dès le jeudi au soir, des informations faisaient état d’un regroupement d’hommes dans cette zone, on pouvait donc s’attendre à une action d’éclat de la part des groupes. Il semblerait que ces informations recueillies n’est pas donné lieu à des précautions particulières.

La Mali a certes écrit sa loi de programmation militaire, bénéficie de l’appui de la communauté internationale, mais n’a toujours pas analysé la menace à laquelle il est confronté et ne semble pas vouloir faire évoluer son dispositif de défense. Et c’est là le problème, les Famas sont organisées comme s’il s’agissait de répondre à une menace conventionnelle.

Les famas ont besoin d’être formées pour faire face à la menace spécifique, le renseignement a besoin d’être renforcé à ce niveau, il faut développer une intelligence dans la chaîne logistique et favoriser la mobilité des forces. Tout ceci ne semble pas être au programme. On se base toujours sur plus de recrutement et plus de matériels. Cela est la seule réponse en cours en témoigne le Conseil de défense, où on a promis encore et toujours des moyens supplémentaires.

Enfin il faut rebâtir la confiance entre les Fama et les populations locales, pour cela il faut améliorer la gouvernance au sein des Fama, fixer un cap avec des objectifs clairs et mettre les moyens adéquats en face.

Hélas on peut dire que l’armée en tant qu’institution est à l’image de toutes les institutions du pays, sans cap, sans leadership, en autogestion. Malheureusement elle a subit les conséquences tous les jours, et paye très cher le prix des errements du politique.

 

“Le moyen d’être sauf, c’est de ne pas se croire en sécurité.” Fuller

sigui-0006La situation sécuritaire au Mali ne s’améliore pas, hier soir dans la ville de Gao, on a enregistré la 187 ième attaques en 17 mois, soit 11 par mois. Ces attaques sont sous la forme soit d’engins explosifs improvisés, d’attaques suicides, ou d’embuscade. Mais il y a aussi des assassinats sur des personnes soupçonnées d’aider l’armée malienne et les forces internationales.

Les Groupes opérant ce type d’opérations sont essentiellement AnsarDine, Al Qaida en Afrique de l’Ouest, AQMI et le front de libération du Macina. Ces groupes ont des connexions très fortes entre elles, et ne sont le plus souvent que des démembrements géographiques.

L’insécurité résiduelle et les actes qui en découlent ne sont pas une surprise, dès 2003 les experts qui se sont penchés sur la question avaient déjà alerté sur le risque d’implantation des groupes armés terroristes algériens, qui finiraient par trouver sur place un terreau fertile.

Il faut reconnaître que toutes les conditions étaient réunies pour l’installation et le développement de ces groupes, c’est à dire une absence totale d’administration, de services de bases, de développement économique, et surtout une révulsion certaines pour l’Etat central.

Ces groupes face à la tolérance dont  ils ont pu jouir se sont installés progressivement, jusqu’en 2011 où participant aux cotés des groupes armés rebelles, il vont finir par prendre le contrôle de plusieurs villes du nord, avant d’en être chassés.

Après les erreurs commises en 2003, le Gouvernement va en commettre une autre en 2012, et celle- la a conditionné ce que nous vivons. En haut lieu il a été considéré que les terroristes étaient majoritairement des étrangers, et qu’une fois une intervention internationale lancée, ils s’en iraient tout bonnement vers l’Algerie, la Tunisie, le Maroc, le Sahara Occidental.

Lors de l’intervention française à Kadji, l’on découvre l’ampleur de la participation des locaux aux combats, on préfère là aussi parler de jeunes drogués, du Mali pays d’islam tolérant, où les jeunes ne peuvent être séduits par ces discours.

C’est lors des patrouilles de la force serval en 2013 sur la petite île de Kadji que l’armée malienne et l’opinion publique malienne prend connaissance de l’ampleur de l’implication des locaux dans les groupes terroristes.

La petite île de Kadji était déjà connue par les habitants de Gao, pour le fanatisme de ses habitants, bien formés par des prédicateurs pakistanais dans les années 70. Le Mujao y avaient tout naturellement installé un camp d’entrainement.

Certes les chefs sont des étrangers, sont en Libye, en Algérie, mais ils ont laissé sur place des chefs de Katiba maliens, qui ont des recrues maliennes, et qui combattent au quotidien les forces de la Minusma, les Fama et Barkhane.

Donc la 1ere chose à faire est de reconnaître que la menace est locale, il existe un courant terroriste local, avec des cellules de recrutement, des camps d’entrainement, des chefs, des sous chefs, et qui arrivent à vivre de l’argent de petits trafics.

La sécurité d’Etat malienne a bien saisi l’ampleur de la menace, ce qui l’a conduit à re-orienter son dispositif, avec quelques succès importants ces derniers mois, notamment les arrestations de messagers et d’argentiers des groupes locaux (AnsarDine, FLM).

La réponse à la crise sécuritaire ne saurait être exclusivement militaire, il y a des éléments sociaux, culturels et économiques à prendre en compte. La principale corde de recrutement des jeunes dans les groupes est la frustration, qui naît du rejet, du sous développement et du sentiment d’abandon. Lorsque ces conditions sont réunies, cela ne signifie par forcement que la personne devient un terroriste, mais il est plus facile de procéder aux recrutement.

Il n’est pas aisé de faire comprendre aux décideurs politiques que les questions de développement, les questions sociales et de sécurité sont liées. Pour eux le terrorisme est une question purement sécuritaire et qui doit être traitée comme telle.

Le terrorisme est un phénomène international, qui a des racines locales. Chaque pays a ses spécificités, nous devons connaitre les notre pour mieux combattre, pour cela il faut reconnaître que nous avons un terrorisme local, avec des racines locales et des revendications locales, puis le placer dans un espace spécifique, qui est l’Afrique de l’Ouest.

Pour une politique de Défense au Mali

Comme de nombreux maliens j’observe , avec fierté et plus ou moins de curiosité la formation de nos soldats à Koulikoro par les formateurs européens.  Avec fierté car il est bon de voir de jeunes soldats, ou officiers volontaires, ayant la volonté de servir leur pays, vouloir parfaire l’art de la guerre, l’art d’être militaire ce métier qui n’est pas comme les autres, du fait de la  propension à être frappé par la mort à tout moment sur le théâtre des opérations.

La « nouvelle armée » malienne dans son opération de mise à niveau est donc aidée par 500 instructeurs européens d’EUTM. Depuis le début de la formation à Koulikoro déjà 4 bataillons ont été formés sur une durée de 12 semaines chacun avant d’être déployés au nord. Quel est le niveau opérationnel de ces bataillons difficile de le savoir, ils n’ont pas eu à combattre, ils ont plutôt fait du maintien de la paix jusqu’à présent.

Bataillon Balanzan Credits: G.Belan

12 semaines de formations est-ce suffisant pour une armée qui présente d’énormes carences dues notamment à la qualité des hommes et ce n’est faire injure à personne que de le dire. En effet il faut évacuer cette légende à la peau dure qui veut que les djihadistes aient été mieux armés que les Famas, non! Ils étaient plus déterminés, plus forts tactiquement, mieux préparés, bref meilleurs que nous…Et quand on se prend une raclée la remise en question est une phase essentielle pour que cela ne se reproduise plus.

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Bataillon Sigui..EUTM

On peut avoir des doutes sur l’efficacité de nos hommes après EUTM, quand on considère que depuis les années 2000 plusieurs bataillons avaient bénéficié de l’opération Enduring Freedom – Trans Sahara, la formation américaine censée aider à lutter contre les groupes terroristes et le trafic au Sahara.  L’armée malienne a bénéficié de l’aide de formateurs américains, parmi ces gens formés par les USA beaucoup ont tourné les talons pour rejoindre les rangs de la rébellion…L’autre partie des troupes formés par les USA étaient les bérets rouges qui après le coup d’Etat ont eu le traitement que tout le monde sait.

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Exercice de tir à Tombouctou

Une source militaire indiquait que 1/3 des hommes formés avaient rejoint l’insurrection, les autres de retour à Bamako avaient été cuisinés par les autorités d’alors avant d’être mis sur la touche pour une proximité un peu trop prononcée avec le président déchu ATT.

La source estimait à un millier le nombre d’hommes formés par les USA ayant rejoint l’insurrection, chiffre un peu exagéré à mon sens. Durant cette période de formation les USA ont attribué au Mali plus de 4,5 milliards de FCFA de dons de matériels de transports et de communications . Alors quand on voit des militaires en pleine bataille discuter des ordres aux téléphones portables, on se demande qu’est devenu ce matériel de communication….Il a été volé et vendu à des éléments d’Aqmi…ou abandonnés après la déroute

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Flintlock Bamako 2008 U.S. Air Force photo Sgt. Victoria Meyer

L’ambassade US détaillait le matériel fournit en 2010: « 75 véhicules dont 44 Pick-up Land Cruiser, 6 ambulances Land Cruiser, 18 Camions de cargaison Mercedes 1517 A et d’un important lot d’effets d’habillements, de postes radio, de pièces de rechange ; le tout pour une valeur de plus de 9 millions de dollars américains »

Bruno Heluin formateur EUTM déclarait ceci dans le Figaro en avril 2013 : « Depuis 2006, les Maliens ont commandé 800 pick-up. Aujourd’hui, il n’en reste quasiment aucun. Une partie a été volée, certains cadres ont récupéré les moteurs neufs. C’est la gestion de la misère. Et l’exemple n’est pas donné par le haut. Le clientélisme est le mode de promotion. Après son coup d’Etat du 22 mars 2012, le capitaine Sanogo a limogé 62 généraux et il en reste 42. Il y avait donc 104 généraux pour une armée de 20 000 soldats. » Pour comparaison l’armée de terre française compte 173 Généraux pour 123000 hommes.

En plus du défaut de formation des hommes, le défaut de matériels est accentué par la cupidité de certains de nos officiers qui ont tout simplement mis à genou une armée déjà chancelante.

Et que dire de l’armée de l’air malienne…le fait que nos hélicoptères d’attaques soient pilotés par des mercenaires ukrainiens devrait suffire à résumer la situation. En 2011 il y avait 4 hélicoptères MI24 sortis des stocks de l’armée bulgare dont seuls 2 étaient opérationnels…plus une dizaine de MIG-21 dont les derniers vols datent… d’il y a plusieurs années, pour plus de précisions vous pouvez consulter le blog « marsattaque » qui détaille les « capacités » aériennes de l’armée.

Si l’armée malienne est dans cet état c’est avant tout un problème politique pas uniquement un problème de moyen comme on aime à le dire, il n’y a pratiquement pas de politique de défense au Mali.

Le Mali évolue dans un environnement dangereux, une zone à risque et on le sait depuis l’indépendance que la zone la plus à risque du territoire est l’immense désert, car difficile à contrôler, mais aussi du fait d’une hostilité d’une frange de la population minoritaire, certes mais capable de mener des opérations de déstabilisation assez importantes.

Ce risque n’a pas à mon sens été pris en compte dans la « programmation militaire malienne », on a trop souvent procédé à des saupoudrages, à des mesures cosmétiques. Le sahel malien est incontrôlé depuis plus de 50 ans, laissant la porte ouverte à tous les groupes de bandits, terroristes, qui y ont mené leurs activités sans jamais vraiment être inquiétés.

Ils ont profité de l’immense pauvreté de la zone pour devenir le plus grand employeur de la région. Des jeunes de Gao servant de mules pour le transport de drogue, aux jeunes recrues embrigadées dans le mouvement radical, l’implantation des groupes est dues à l’absence de sécurité et cette absence de sécurité découle d’une politique de défense non adaptée.

Il ne serait pas exagéré d’affirmer que l’Etat depuis 1960 a pris des mesures minimales pour assurer la défense du territoire et ce pour des raisons assez variées, la crainte d’une armée trop puissante, la corruption, le clientélisme. Ce manque de politique a vidé l’armée de sa substance, elle a perdu de vue sa mission. Elle ne défendait plus le pays contre les menaces internes et externes, non elle défendait des intérêts personnels.

L’armée ne jouait plus le rôle de préservation de la démocratie, par une neutralité mais bien au contraire, elle n’a jamais vraiment été neutre, aucun cadre ne lui ayant été opposée, elle s’est fortement impliquée dans la gestion des affaires publiques outrepassant son rôle traditionnel. Nous n’avons jamais vu un gouvernement mettre en place une politique de défense claire, fixant les règles et la stratégie militaire du pays dans un environnement donné. Quelle était la vision du Gouvernement de ATT en matière de défense?

Vous l’aurez compris l’armée malienne a bénéficié d’un pilotage plus ou moins amateurs, sans ligne directrice, mis à part le conflit territorial avec le Burkina, la principale menace pour le pays est l’insécurité au nord, et jamais une politique militaire claire n’a été mise en place pour endiguer ce problème. Je dis bien une politique claire, j’entends par là des objectifs stratégiques et des moyens adéquats. La Loi N°04-051 du 23 novembre 2004 ne fixe que les modalités d’organisation du cabinet du ministère de la défense.

Certains officiers ont dans le temps tenté de faire parvenir des demandes, des stratégies de développement de l’appareil militaire auprès de leurs hiérarchies mais des demandes restées sans suite.  Le projet de politique de la défense initié par ATT et complété sous la transition est en instance de validation ainsi que l’affirme le Colonel Major Dembélé qui a étudié la question.

Les vulnérabilités et les menaces sont connues, les attentes sont connues, il appartient maintenant aux gouvernants d’avoir la volonté et la détermination de mettre en place une politique claire de défense, EUTM pourra former des dizaines bataillons,  sans stratégie claire l’armée retombera dans ses travers. Il faut avoir une vision et se donner les moyens.

La nouvelle politique de défense doit bannir l’intégration de rebelles, le clientélisme, les officiers incapables de lire une carte. On doit fait la promotion d’homme compétents, améliorer les conditions d’exercice du métier, avec un vrai plan de carrière. Les militaires doivent pouvoir bénéficier comme tous autres employés de ce pays de plan de carrière, ils doivent savoir quel est leur rôle, dans le développement du pays. La chaîne de commandement doit être claire et absolument soumise aux autorités civiles notamment au chef des Armées, le Président de la République.

Que dire de nos services de renseignements, ils sont également à reconstruire, nos faibles capacités nous ont certes permis de savoir ce qui se tramait dans le nord pendant la chute de Kadhafi, mais la suite des opérations fut un échec. Le temps des services structurés et bien organisés collaborant avec les collègues algériens est fini, le service a fini par être gangrené à son tour par le mal malien à savoir la corruption et le népotisme. Comment gagner une guerre sans renseignements efficaces?

Les services maliens sont obsolètes, complètement dépassés, matériellement mais aussi intellectuellement, durant les années ATT, pas une projection, pas une analyse stratégique et les services renseignements militaires sont tout aussi dépassés. Pour l’anecdote les renseignements militaires maliens avaient prévenu les autorités à plusieurs reprises sur l’éventualité d’un coup d’Etat, la confiance n’étant pas au rendez-vous l’information n’avait été prise au sérieux.

Les services seront définitivement ternis avec les problèmes de corruption, l’assassinat de Lamana Ould Bou et surtout l’affaire Air Cocaïne. Ils ont aussi réussi « l’exploit » de laisser filer l’auteur de l’attentat à la bonbonne de gaz contre l’ambassade de France en 2011.

J’entends déjà ici et là que la communauté internationale ne laissera jamais une autre rébellion se faire au Mali, nous voilà retombés dans nos errements passés, il ne s’agit pas d’être belliqueux il s’agit d’être préparé à se défendre seul, il n’appartient pas à la communauté internationale de défendre le Mali, mais bien à l’armée malienne. Si nous avions eu les moyens de le faire pensez-vous que Kidal serait aujourd’hui occupée?

Le Maroc se taille un boulevard au Mali

MAP
MAP

Le Mali a été gratifié d’une visite de 5 jours du Roi Mohamed 6 du Maroc, venu avec de nombreux chefs d’entreprises, et ministres du Royaume. Le Mali était la première étape d’une tournée africaine, qui comprend la Guinée, le Gabon et la Cote d’Ivoire.

Alors évacuons tout de suite l’idée qui veut que les Marocains fassent tout cela par pure rivalité avec l’Algérie, s’il est vrai que les deux « puissances » entretiennent des relations exécrables, il n’en est pas moins vrai que la démarche marocaine est motivée par ses propres intérêts stratégiques et non par une volonté simple de faire de l’ombre.

Le Maroc par cette diplomatie, tente de se replacer tout simplement en Afrique, par l’économie, mais également par le sécuritaire et le religieux, et cela concerne la zone Sahélienne. Sur le plan économique, le Maroc s’était déjà par le passé offert la société de téléphonie malienne, plusieurs banques, et vient de signer récemment 17 conventions avec l’Etat malien et dans différents domaines, on parle d’investissements totaux frôlant les 3 milliards d’euros soit plus que l’aide promise par la communauté internationale.

Le Maroc va construire au Mali une usine de traitement de phosphate, une cimenterie, un hôpital mère-enfant, dans le même temps la Sotelma inaugurait un tronçon de 1064 km de fibres optiques, le BIM SA banque locale annonçait quant à elle une augmentation de 106% de son chiffre d’affaire depuis l’arrivée de Attijariwafa Bank au capital. La radio marocaine Hit radio va également s’implanter au Mali, elle est déjà présente dans la sous-région.

Le Maroc participera à la formation de la garde présidentielle malienne et construira des casernes et des logements sociaux pour les militaires maliens. Sans oublier la formation d’imams au Royaume afin de promouvoir je cite « Un islam modéré ».

Pour comprendre cette volonté du Maroc de s’investir et d’avoir une plus grande présence dans le Sahel, , il faut comprendre les liens historiques qui lient les peuples de ces régions.

En 1591 les marocains s’étaient emparés de Gao Tombouctou et Djenné mettant ainsi fin à l’existence de l’empire Songhay. Ils régnèrent jusqu’au début du 19ième siècle sur une partie Nord du Mali. Au 17ième siècle les Armas descendants des Marocains dirigeaient le Pachalik de Tombouctou tout en faisant allégeance au souverain Marocain. Leur règne prendra fin en 1791 lorsque l’Amenokal des  Iwillimidden entre à Tombouctou et prend possession de la ville.

Au début des années 50 se développe dans les cercles politiques marocains, l’idée de « Grand Maroc », sentant venir les périodes de décolonisation, ces derniers entendent bien récupérer leurs « terres » jadis possédées, et cela comprend une partie de la Mauritanie et du Mali, sans oublier le Sahara Occidental et la partie ouest du Sahara Algérien.  Il est bon de rappeler que malgré l’allégeance des armas au Roi du Maroc le Pachalik de Tombouctou bénéficiait d’une importante autonomie, voire indépendance. Cette thèse défendue par le parti Istiqlal, premier parti marocain a fini par s’éteindre peu à peu, même si par moment elle enflamme les plus nationalistes.

Aujourd’hui plus que de se reconstruire son « Grand Maroc », le pays tente de se replacer dans le jeu africain une zone dont elle est exclue du fait de sa non-participation à l’Union Africaine. En effet depuis la reconnaissance de la RASD  ( République arabe Sahraoui démocratique) par l’OUA en 1982 le pays s’est retiré des instances de l’UA, et ne participe pas aux grandes décisions et orientations prises sur le continent, il s’est de lui-même mis à l’écart, et c’est cela qu’il tente de corriger depuis 5 ans, sans oublier une offensive anti-RASD, qui s’est soldée par le refroidissement des relations entre ces derniers et plusieurs Etats, notamment le Mali.

Cependant dès 2009 le Mali se plaignait des agissements du Polisario, groupe armé sahraoui qui était accusé d’enlèvements, de trafic de drogue et d’incursion au nord du Mali en collusion avec Aqmi. Les frontières sont poreuses et le Maroc est aussi concerné par le terrorisme au Sahara que la Libye, les aspects sécuritaires demeurent donc importants. La première apparition du Mujao date de décembre 2011 lorsque ce mouvement sorti du néant annonce le rapt de 3 humanitaires près d’un camp de réfugiés sahraouis à Tindouf dans le Sud-ouest algérien. Difficile d’operer une telle manoeuvre sans soutien, dès lors les regards se sont tournés vers le polisario. Pour le MAroc il ne fait aucun doute il existe bien une alliance Mujao-Polisario, pour les responsable de la RASD le Mujao serait une création des services marocains afin de discréditer leur combat.

walid

La présence de Sahraoui dans le Mujao est avérée, il y a notamment le porte parole Adnan Abou Walid Sahraoui, cependant cela n’est pas suffisant pour confirmer les soupçons d’alliance entre les 2 mouvements, tous les Sahraouis ne sont pas du Polisario. L’une des cibles du Mujao étant l’Algérie, il est difficile aussi d’imaginer le Polisario s’en prendre à un pays qui les soutient.

Dans une période où le Burkina est tombé en disgrâce totale aux yeux des maliens, et dont le rôle de médiateur n’est plus souhaité du fait de la trop grande largesse offerte aux rebelles du Mnla, où l’Algérie est occupée à gérer des élections présidentielles décisives pour le régime en place, le moment semble être le bon pour l’offensive diplomatique marocaine.

Malgré le fait que la médiation algérienne soit peu souhaitée par les rebelles et par le Mali qui est hésitant, l’Algérie avec sa position géographique, représente une zone de ravitaillement privilégiée et une zone de repli idéale pour les rebelles.

Et les autorités de ce pays à défaut d’encourager ont souvent fermé les yeux sur les agissements dans cette zone. Sans leur participation toute paix négociée s’annonce difficile à trouver tant ce sud est synonyme d’instabilité pour le nord du Mali. Croyez bien que le Nord du Mali est aussi une rampe de lancement pour les djihadistes ravis de se rappeler aux bons souvenirs d’Alger et que ce qui se passe à Kidal concerne au plus haut point Alger. L’axe Alger-Bamako vacille de temps en temps, on se souvient notamment des pics que s’envoyaient ATT et Bouteflika, chacun accusant l’autre d’être derrière Aqmi, mais il s’agit d’une alliance de raison à condition que chacun joue le jeu.

Dans le cadre de la médiation et après accord du Président IBK le roi du Maroc a reçu à Marrakech Bilal Ag Cherif chef du Mnla, auquel il a rappelé d’après le communiqué officiel, son attachement à l’unité du Mali, mais il faut avoir les moyens de ses ambitions. Map

Le Maroc a-t-il les moyens de s’imposer comme acteur incontournable dans le sahel? Cela passera par l’économie, car tout comme les grandes villes du Nord dépendent beaucoup de l’économie algérienne et des importations venues de Tamanrasset, le Royaume tente à son tour d’être plus présent sur le plan économique au Mali.

Pour ma part cette crise se réglera entre Alger Bamako et Paris, même si un concours marocain n’est pas à exclure, et que le Mali a tout à gagner dans un rapprochement avec toutes les bonnes volontés, il n’y a que des bénéfices à tirer de liens diplomatiques multiples.

Alger possède toujours ses réseaux vieux de plusieurs décennies aussi bien au Nord, qu’au Sud et malgré son échec cuisant avec la négociation Iyad Ag Ghali, n’en demeure pas moins l’acteur principal de la résolution de la crise. Aux autorités maliennes de savoir mener à bien la barque.

Mali: La vérité rougit l’œil, mais elle ne la transperce pas.

Après la parenthèse enchantée de l’élection du président Ibrahim Boubacar Keita, les événements du week end ont sonné comme une piqure de rappel, pour le nouveau gouvernement, avec un message ferme, rien n’est réglé.

Pourtant tout avait bien commencé, avec la poursuite du dialogue, entre Bamako et les groupes rebelles du Mnla, du Hcua et du Maa. Ces derniers ont été reçus à Bamako par le président, et semblaient confiants sur la suite des discussions.

Là où ca commence à se gâter c’est qu’à la surprise générale, les groupes décident de se retirer du processus de paix accusant Bamako de ne pas respecter ses engagements. Le lendemain, deux grenades étaient lancées sur des militaires maliens, postés devant la banque BMS à Kidal, fort heureusement ils ne seront que blessés. Par la suite, une voiture bourrée d’explosif, explosera devant un camp de l’armée à Tombouctou faisant deux victimes civiles, et tuant les 4 kamikazes qui étaient à bord.

Ce dimanche, il y a eu une forte, explosion devant le magasin alimentaire du PAM à Kidal, pour les uns il s’agit d’un attentat manqué, mais pour le gouverneur de Kidal, c’est un dépôt de munition qui aurait sauté.

Dans la même journée de dimanche des combattants du Mnla passant devant la Banque BMS, là ou la premier attentat à la grenade avait eu lieu ont refusé de se soumettre à un contrôle au check point établi par l’armée. S’en est suivi une fusillade, ou au moins un combattant du Mnla a perdu la vie. Les combattants rebelles supposément cantonnés circulent en centre ville avec armes et véhicules, et ont délibérément provoqué l’altercation avec l’armée.

Parallèlement il a été plusieurs fois signalé des rencontres entre les commandants de Iyad Ag Ghali chef d’AnsarDine (devenu HCUA) à Gharous Khayoun (30 km de Kidal), de plus selon le dernier jeune Afrique des combattants du Mnla ont rencontré le 3 septembre des responsables d’Aqmi. Il faut ajouter à cela que selon la presse nationale et régionale, il y aurait une brouille entre la Mauritanie, l’Algérie et le Mali, suite aux honneurs un peu trop prononcés du Président IBK au roi du Maroc, qui tente vaille que vaille de s’imposer dans le dossier malien comme nouvel homme fort.

Enfin quand on revient en janvier 2013, à l’intervention française, les interlocuteurs internationaux, ont naïvement, fermé les yeux, en laissant le Mnla, se réinstaller à Kidal, et récupérer des combattants du Mujao et d’Aqmi. Pire encore le départ d’Iyad Ag Ghali semble avoir fait perdre sa teneur jihadistes au groupe AnsarDine, qui est devenu le mouvement islamique de l’azawad, puis le Hcua. Ce dernier mouvement dirigé par Intalla, Ag Bibi et Ag Aharib était à la pointe pour l’application de la charia, au nord du Mali, pire encore, ils étaient en première ligne lors de l’attaque de Konna aux cotés du Mujao, et d’Aqmi. Le Mnla lui n’est pas en reste n’eut été la brouille avec les jihadistes, en juin 2012, ayant mis fin à toute présence du mouvement au nord, ils avaient combattu cote à cote à Aguelhok, Ménaka, Kidal, Tombouctou….

Force est de constater qu’animer par le souci de retrouver les otages, la France a décidé de faire respecter un certains statu quo entre les maliens, de replacer les groupes maliens au cœur du processus de paix. Or il s’avère que ces derniers semblent désormais avoir un agenda différent de celui initialement prévu.

Aujourd’hui le dialogue n’est plus de mise, ce qui est privilégié c’est la déstabilisation du Mali par des actions violentes, dans un but clair mettre à mal le processus de paix entamé. On peut y voir aussi la main d’Etat de la région ou de certains appareils d’Etat qui ne voient pas d’un bon œil la tournure que prennent les choses au Mali.  Les Etats du golfe avec leur activisme au nord du Mali, et leur aide au Mujao ont depuis longtemps montré vers qui allait leur soutien.

Toute chose étant, la coordination et le calendrier des attaques, laisse entrevoir quelque chose de planifier, de longue date, il ne pourrait s’agir d’une simple coïncidence. L’objectif reste de déstabiliser le Mali et de faire plier le gouvernement qui a déjà affiché sa fermeté.  L’objectif pour certains Etat pourrait être de se rendre indispensable au règlement du dossier malien, mais aussi avoir une influence dans la géopolitique du Sahara.

Ces événements sont aussi un avertissement à la France, son président clamait à Bamako il y a peu que la guerre avait été gagnée, or aujourd’hui nous faisons face aux mauvaises décisions prises en janvier 2013, qui étaient de laisser dans le jeu les jihadistes d’AnsarDine sous prétexte qu’ils avaient renoncé au jihad, et pourtant le message était assez clair.

Ces attentats sont un avertissement, pour le gouvernement, seule la fermeté permettra de résoudre cette situation, car il ne fait aucun doute que certains n’ont pas intérêt à ce qu’il y ait un accord dans l’immédiat, et tenteront de réactiver toutes les forces obscures qui ont déjà opéré au nord du Mali.

Autre ambiguité de la gestion du Nord du mali, des combattants du régiment des forces spéciales N°32 « Al Louaï » de Khamis Kadhafi dont Ag Najim etait membre sont passés des bouchers de Misrata à sympathiques indépendantistes du nord du Mali

Certains des hommes d’Ag Najim sont recherchés en Libye pour des crimes de guerre mais on essaye de les faire passer pour des victimes de l’Etat « racistes » malien. Pour cela on peut remercier la propagande journalistique de certains médias.

Assassin en Libye, libérateur au Nord du Mali, telle est la monumentale arnaque que l’on tente de bâtir au nord du Mali. Après avoir combattu au Liban, et au Tchad Ag Najim participe à la rébellion de 1992, mais retourne en Libye, considérant l’accord de paix, comme étant une trahison, pourquoi voudrait-il faire la paix aujourd’hui lui qui le veut obtenir gain de cause que par les armes.  Le Mnla est bien dirigé par les anciens bouchers de Kadhafi et non par les pleutres médiatiques que sont Ag Attaher, Ag Assarid et autre Bilel Ag Cherif.

Comment expliquer que Cheikh Haoussa  qui apparait ici sur une vidéo d’AnsarDine faisant l’apologie du Jihad, parade à Kidal, côtoie les forces Serval sans que cela n’éveille aucun soupçon?

Voir dans la vidéo ci dessous ce grand défenseur de la cause touareg soudainement réhabilité:

 

Le mensonge ne résiste pas au temps qui passe, des évidences niées aujourd’hui viendront les difficultés de demain. Ni Haoussa, ni Ag Najim à mon sens ne veulent une quelconque paix au Mali, ils ont la main sur l’appareil militaire du Mnla et d’AnsarDine, les gesticulations de Ag Cherif, Ag Attaher ni feront rien.

Plateforme politique: Nos idées pour un Mali nouveau.

Plateforme: Mesures pour relancer le Mali

Afin d’apporter une participation active à la reconstruction de leur nation, des jeunes maliens on fait ci-dessous les propositions qu’ils jugent utiles pour cela, un acte citoyen auquel tout le monde était invité à participer.

Vous trouverez en fin des propositions une note  produite par l’ambassade des Pays Bas au Mali qui traite du rôle des bailleurs, dans la mesure ou le Mali devrait bénéficier de 3 milliards d’euros pour sa construction.

 Je remercie tous les participants. Nous sommes une force de proposition.

Bonne lecture

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Auteur : Abou DRAME

Métiers : Ingénieur en Informatique – Consultant dans les Télécoms.

Skype ID : abou-drame

Twitter: @afriland

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A rappeler que ces mesures doivent être censées et réalisables par le prochain gouvernement selon le mandat qui leur sera accordé.

1-      Renforcement de l’autorité de l’Etat : Un pays dit fort, est un pays qui est respecté, et qui se respecte. D’ici les 5 prochaines années, nous attendons un Etat qui se responsabilise. En prenant des décisions, qui respecte la volonté du peuple et qui n’abdique pas, face à des revendications farfelues.

Mise en place d’institutions fortes et indépendantes, une justice indépendante, des juges impartiaux et eux mieux suivie et encadré par le conseil supérieur de la magistrature. Un Etat déployé dans toutes les localités du territoire national. Des administrateurs civils au service des populations. Élargissement du pouvoir des organismes de contrôle : VEGAL, CASCA, Cours des Comptes etc… !

2-      Mise en place d’une institution multiculturelle et pluriethnique, chargée d’étudier et d’analyser les différentes couches sociales du pays, faire des propositions à l’exécutif/législatif dans le but d’adapter le système démocratique à nos réalités. Donc mise au points du projet de reforme constitutionnel (une 4ème république s’il le faut).

3-      Projet de loi sur la Réforme des forces armées et de sécurité : Nouveau plan pour recrutement, de formation, d’acquisitions de matériels de sécurités pour les hommes en uniformes censés défendre l’Etat, le peuple.  Donc, Aspect Matériels, et Humains à reconsidérer.

4-      Projet de loi, contre l’incivisme et la délinquance financière : Le prochain gouvernement doit être en mesures de proposer des mesures concrètes et immédiatement applicables pour lutter contre l’incivisme sous toutes ces formes et tout ce qui tourne autour de la corruption.

5-      Projet de loi pour la réforme totale du système éducatif : Un deadline fixé pour voir avec les organes de la société civile, établir les rôles de chaque entités, étudié la faisabilité de remplacer l’organe représentatif des élèves et étudiants (AEEM) afin de le mieux cadrer aux objectifs fixés. Mise à niveau des manuels scolaires et universitaires, suppression de la NEF, la formation professionnelle comme base de cette reforme etc…..

6-      Reforme du système de santé : Les CSREF et CSCOM sont une création extraordinaires, innover en leur donnant plus de moyens, de disponibilités en termes d’équipements et de médecins (recrutés non pas à travers un concours de fonction publique, mais par arrêtés).

7-      Projet de loi portant sur la réforme de la loi d’orientation agricole : Faire de cette loi, le pilier dans l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.

8-      Mise en place d’une structure indépendante chargée de contrôler les actions de tous les pouvoirs et de toutes les institutions, elle-même contrôlée par la cours suprême : Ceci a pour but, d’impliquer le citoyen dans le gestion des affaires publiques.

9-      Accélération du processus de décentralisation déjà enclenché depuis plusieurs années avec la création d’une structure chargée des grands travaux (BTP).

10-  Projet de loi portant sur la reforme du code minier : Mieux négocier nos accords miniers avec les partenaires, faire en sorte que ça soit le pays qui gagne et non certains individus ou groupes d’individus.

NB : A noter que certaines de ces mesures nécessiteront du temps et des moyens conséquents, et que le budget national risque de ne pas pouvoir couvrir, et qu’il faudrait creuser encore dans le déficit public, quitte à déstabiliser les indicateurs macro-économiques de nos différents partenaires, mais reste au gouvernement de les convaincre qu’il s’agit de mesures pour enclenché la croissance réelle.

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Par Saounera Hamidou

Âge : 31 ans

Profession : Chauffeur

Pour que l’ensemble des mesures qui vont être énumérées puissent fonctionner il faudra tout d’abord que la mesure numéro 1 soit appliquée et suivie, sinon le reste ne sera que du vent!

**Mesure 1 : Lutter contre la corruption à tous les niveaux.

  • Pour s’en donner les moyens nous devrions donner encore plus de pouvoirs et de moyens au Vérificateur Général, que ce soit des moyens humains ou financiers.
  • En plus du Vérificateur Général, nous devrions créer un pôle de lutte contre la délinquance financière et les crimes et délits qui seront commis dans l’exercice des fonctions des élus, ministres et Présidents. Ce pôle de lutte contre la délinquance financière et politique dépendrait de 3 juges (indépendants) qui n’auraient pour seule mission que de lutter contre la corruption dans les coulisses du pouvoir et des différentes institutions de notre pays. Ces 3 juges devront pour des raisons évidentes, n’être affilié à aucun parti politique et ne doivent pas dépendre du Ministre de la Justice. Ce pôle devra être autonome et s’autogérer avec un budget qui lui sera propre.
  • Une brigade financière de la police et/ou de la gendarmerie sera mise à disposition du Vérificateur Général et des juges anti-corruption et sera chargé de mener des investigations et de mettre à la disposition des juges toute personne suspectée de corruption.
  • Le statut de certains de nos politiciens en fonction doit être revu afin qu’en cas de poursuites contre eux, ils puissent répondre devant un juge de ce qu’on leur reproche et ce, même si leurs mandats courent toujours, notamment nos députés dont certains ce sont tristement fait remarquer en passant du côté de la rébellion.

** Mesure 2 : Une justice implacable et incorruptible.

  • Nous devrions donner plus de moyen à notre justice en général et la doter de plus de moyens humains et financiers. Nous devrons également veiller à ce qu’elle soit indépendante, impartiale et implacable. Tous les crimes et délits commis notamment lors de la crise que nous avons traversée devront être suivis et traités avec attention, en collaboration avec les associations de défense des droits de l’Homme et ONG qui ont pu être en contact avec les victimes.
  • Un point très important concernant la justice, est de ne plus jamais faire d’amnistie de quelque sorte que ce soit et cela doit s’appliquer à tous les partis et à tout le monde.

** Mesure 3 : l’Economie à relancer.

Ayant une diaspora importante et qui contribue beaucoup à l’économie de notre pays, il serait intéressant de les faire contribuer au redressement économique de notre pays mais surtout de les impliquer plus dans la gestion de notre pays.

  • on pourrait les faire contribuer fiscalement, en mettant en place un système fiscale  » à l’américaine » qui consisterait à percevoir des impôts de tout malien vivant et travaillant à l’étranger notamment en Europe ou en Amérique. Pour éviter que ces maliens de la diaspora ne subissent la double-peine et ne soient taxés 2 fois, une fois par le pays où ils résident et une autre fois par le Mali, nous devrions passer des accords fiscaux avec les pays de résidence afin que les impôts de nos compatriotes aient un régime particulier et qu’une partie ( à négocier) de leur impôt aillent à leurs pays d’origine et le reste au pays d’accueil.. Cette mesure est déjà mise en œuvre entre le Mali et certains pays, il ne reste plus qu’à l’étendre et en justifiant cette demande par le caractère exceptionnel de la crise que traverse notre pays.
  • Par contre, si cet impôt sur les compatriotes de la diaspora venait à voir le jour, il ne doit surtout pas aller dans les caisses de l’Etat mais dans une caisse spéciale qui sera gérée indépendamment des autres recettes de l’Etat par nos compatriotes de l’étranger, sur un compte à l’étranger. Cela permettra de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier et surtout de créer un genre de fonds d’investissement à partir de cette caisse de la diaspora, par la diaspora et pour le peuple malien, en particulier ceux restés au Pays. Ceux qui géreront ce compte seront élus par les maliens de la diaspora. Les personnes élues pourraient être au nombre de 15 ayant une représentativité proportionnelle au nombre de maliens vivants sur chaque continent (par exemple Amérique 5 élus, Europe 6 élus, 4 élus pour le reste du monde) et représentant chacun les maliens de leurs pays et continents de résidences.
  • Les élus se réuniront une fois par trimestre afin de discuter des projets à financer par ce fond au pays en fonction des besoins du pays. Lors de la leurs réunions, le ministre de l’économie et des finances, celui des maliens de l’extérieur, ainsi qu’un ambassadeur du Mali pourront s’y joindre mais qu’à titre consultatif. ils n’auront donc aucun pouvoir de décision, cela reviendra exclusivement aux élus de la diaspora. Ces ministres pourront ainsi faire part des besoins du pays et faire leurs doléances, et les élus verront et voteront les projets et secteurs qui doivent être financés par « la Caisse ».
  • Cette Caisse devra toujours avoir un seuil minimum à ne pas atteindre lors des décaissements (par exemple un tiers des fonds totales ne pourra quitter la Caisse, il n’y aura uniquement que les Deux-Tiers restants qui serviront d’investissements ou autres). Ce qui évitera que cette Caisse soit à sec.
  • Pour redresser notre économie nous devrions aussi revoir les contrats d’exploitations avec les groupes miniers étrangers dans notre pays afin qu’il y’ait un partage plus équitables de NOS RESSOURCES.
  • Ensuite, pour les prochaines sociétés minières avec qui nous signeront des contrats d’exploitation pour les richesses de notre sous-sol, nous devrions insister pour inclure une clause dans le contrat afin qu’il y’ait un transfert de technologie. cela va permettre à des ingénieurs ainsi que d’autres travailleurs maliens de bénéficier du savoir-faire de ces sociétés minières en matière de prospection, exploitation et extraction. C’est un peu ce que font les chinois. A chaque entreprise qui s’installe chez eux, ils négocient des transferts de technologies. A long terme cela nous permettra d’être autonomes en matière d’exploitation de nos richesses en y mettant les moyens mais aussi en formant tout de même nos ingénieurs.
  • Dès maintenant il faut mettre des GROS moyens dans l’enseignement et la formation de nos jeunes. Car plus de la moitié de la population malienne est mineure, or cette jeunesse représente un gisement énorme en terme de métiers, métiers d’avenirs, métiers scientifiques, bref tout sorte de métiers dont on a besoin pour sortir notre pays du gouffre. Le savoir de notre jeunesse est une denrée périssable, alors si nous ne l’exploitons pas dès maintenant et que nous ne leur offrons pas un enseignement digne et sérieux, ce savoir sera inutilisable et in fine inutilisé. ce sera du gâchis et l’avenir de notre pays ne sera pas assuré. Donc mettons le paquet sur l’enseignement et la formation de nos jeunes, c’est une question de survie.
  • Nos dirigeants doivent négocier afin d’assouplir les conditions drastiques que nous imposent le FMI et la Banque Mondiale. avec un pays en crise, certaines de leurs mesures sont insoutenables et Madame Lagarde doit le comprendre.

**Mesure 4 : Assainir la politique au Mali.

  • réduire le nombre de partis fantômes ou satellites en arrêtant de financer tout parti qui vient aux élections pour faire de la figuration.
  • Limiter le nombre de mandats électifs à un seul. Ainsi un député ne pourra pas être maire en même temps et vice-versa.
  • Limiter le nombre de mandat consécutif à deux à la même fonction. Cela est valable pour tous les mandats d’élus. Toutes ces mesures permettront un turn-over dans la scène politique malienne et renouvelé un peu ce monde.
  • Il faudra aussi créer des postes de députés pour les maliens de l’extérieur. C’est une aberration que la diaspora ne soit pas représentée à l’Assemblée Nationale.

**Mesure 5 : Rétablir la sécurité

  • Pour cela nous devons faire en sorte que l’armée soit plus attractive en améliorant les conditions de nos soldats et leurs salaires. Notre part du budget destinée à l’armée doit être sérieusement rehaussée. Nous devons remilitariser l’ensemble du pays et en particulier le Nord. Ne plus jamais le démilitarisé comme ce fut le cas. Faire une armée multi-ethnique et professionnelle. Proche de la population. Des soldats capables d’aller combattre dans tout type de terrains. La formation de l’Union Européenne devrait nous aider à aller dans ce sens.
  • Accorder une base militaire au Nord (Tessalit?) à un allié fort militairement. Beaucoup pensent à la France, et la France semble en effet la mieux placée pour l’obtenir. Elle a des intérêts qui convergent avec les nôtres que ce soit sur le plan sécuritaire (lutte contre le terrorisme et prise d’otages dans le Sahel), économique (multiples intérêts économiques français dans la Région) et culturel (le Mali étant une ancienne colonie française).
  • On pourrait ainsi accorder un bail de 20 à 30 ans renouvelable à la France sur une de nos bases militaires au Nord, en échange de sa protection et pourquoi pas de business (pétrole??). Cette présence française permettra à notre pays de se redresser économiquement et du point de vue sécuritaire car sans sécurité on ne peut rien.

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MR Sangaré BOURAMA

30 ans Technicien Expert

  • ÉCOLEl’École malienne doit  retrouver sa fonction initiale, c’est-à-dire, un lieu d’acquisition du savoir, de formation intellectuelle, professionnelle et morale des fils du pays.Que l’école redevienne un lieu d’acquisition des savoirs, un lieu de formation intellectuelle, un centre d’apprentissage de la morale et des règles fondamentales d’une citoyenneté fondée sur les valeurs cardinales de la société malienne : Respect des Aînés, sens du Devoir à l’égard de la Société, Connaissance de Soi-même, apprentissage de la générosité, de l’abnégation, du Don de Soi, de la capacité à s’élever au-dessus de sa propre personne pour faire triompher le Bien Commun.
    Les syndicats, professeurs ou d’élèves doivent être réformé en profondeur et surtout les rendre apolitique.
  • ARMÉEUn plan décennal de modernisation, de formation et d’équipement des forces armées nationales. Plus globalement, il faudra réconcilier le Peuple malien avec son Armée afin de donner naissance à des forces armées patriotiques et républicaines animées d’un sens aigu de leur devoir à l’égard de la Nation malienne. Seule une Armée réconciliée avec son Peuple et soutenue par celui-ci sera en mesure d’assumer la tâche fondamentale de protection du territoire national vis-à-vis des menaces externes. L’armée doit avoir un droit de regard sur la politique.
  • POLITIQUEJe pense que les responsable politique sous le régime d’ATT doivent rendre compte au peuple malien à commencer par les députés (consensus) et (l’unanimité) on finit par tué le débat. Une vraie loi d’isolement politique  comme en Libye mais sans contrainte. Un référendum serait une bonne solution.

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Mahamadou Dembélé.

  • La scolarisation des jeunes.
  • L’emploi des jeunes diplômés
  • la formation des enseignants
  • améliorer les soins dans les hôpitaux.
  • Lutter l’analphabétisme
  • interdire l’excision des jeunes filles.
  • la formation des jeunes militaires 8/lutter contre la corruption.
  • le développement de l’agriculture
  • Des projets pour les jeunes du nord ainsi que les infrastructures et les routes.
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Elijah de Bla

Reporter/Journaliste/Blogueur

A)     la bancarisation du système économique

B)      les statistiques économiques

C)         l’éducation nationale

A1) instaurer un système de licence pour tous les transports en commun de Bamako et des villes de province.

Chaque licence autorise la mise en circulation d’un et un seul de ces types ( Dourouni, Sotrama, taxi)

Possibilité d’avoir au maximum 5 licences par personne physique et 20 par personne morale. L’Etat cèdera les licences à 50 millions de Fr CFA l’unité mais mettre en place une facilité d’acquisition pour les acteurs individuels actuels puis mettre une barrière à l’entrée et une barrière de sortie (fiscaliser fortement la cession de licence. Imposer un compte bancaire pour acquérir les licences.

B2) lancer des nouvelles plaques d’immatriculation pour les autos et les deux roues  pour mettre en place des statistiques proches de l’exhaustivité et en profiter pour imposer le casque.

A3) créer une banque postale et permettre à tout malien de 16 ans et plus d’ouvrir un compte dont les frais d’ouverture seront nuls. Obliger tout employeur à verser les salaires sur au moins ce compte à frais minimal sinon sur un autre compte.

4) nationaliser PMU MALI, Malitel et toutes les entreprises basées sur la téléphonie +internet télévision car ces entreprises ne connaissent pas de problème de compétence.

5) légaliser la prostitution car elle emploi autant que l’armée donc serait une immense source d’entrée de deniers pour les caisses de l’état

C6) compenser la carence d’enseignants qualifiés par l’obligation pour toute PME à offrir un certain nombre de stages à déterminer.

7) mettre en place une discrimination positive dans les aéroports maliens pour les maliens

Entrant et sortant

8) imposer à toutes les mairies de trouver des fonds privés afin de construire des marchés ( fruits , légumes etc…) couvert aux normes de sécurité et facilitant la quantification des acteurs pour ensuite simplifier les prélèvements des taxes. Imposer à toutes les communes un pourcentage de surface pour planter que des arbres.

9) fiscaliser fortement les cessions immobilières à Bamako et environ, limiter la surface accessible à la même personne physique.

10) mettre fin à l’exonération des importations de céréales

11) pour toutes les élections locales et nationales, proclamer les résultats officiels le même jour.

13) mettre fin à l’exportation systématique du bétail vers les pays importateurs, abattre le bétail au Mali et exporter la viande, les peaux  le seront séparément.

On créera plus d’emplois ainsi.

A14) imposer aux banques une clarté  dans les prêts bancaires

15) supprimer les bons d’essence

15) créer une école consacrée à la riziculture et la localisée dans la vallée du riz (office du Niger)

16) imposer à l’état de fournir 10% de la demande de location national de logement

17) rendre l’école obligatoire jusqu’à 16ans

18) fermer la faculté de socio anthropologie et remplacer par des formations de technicien plus adaptés à la réalité

19) réguler le marché des œuvres artistiques afin que les auteurs vivent des droits. Imposer une licence et un point de vente des œuvres artistiques sur toute l’étendue du territoire.

20) ouvrir un guichet unique pour dédouaner les véhicules importés, pour leur immatriculation, et toutes les autres conformités avant la mise en circulation.

21) réformer la police, la douane, la gendarmerie et l’armée. Il faut passer à la mise en application de la professionnalisation de ces corps. Multiplier les missions d’au moins une année pour tout élément de ces corps dans le nord désertique du Mali.

22) imposer un prix maximum du M² des terrains à Bamako et dans les provinces en fonctions d’un certain nombre de critères de choix (population, activité économique etc…)

23) imposer que toute transaction dépassant 1million de Fr CFA se fasse par un moyen bancaire laissant une traçabilité (maison, terrain, voiture, entreprise, bétail, etc…)

24) imposer un seuil maximum d’élèves par école primaire, secondaire, lycéenne

Imposer un seuil maximum d’élèves par classe.

25) réintroduire le port obligatoire des tenues scolaires (le même uniforme pour tous)

26) multiplier l’implantation des villes viabilisée dans la périphérie de Bamako et des autres grandes villes maliennes afin d’éclater la bulle spéculative immobilière

27) diminuer le nombre de portefeuille ministériel

28) informatiser les carte d’identité malienne avec un fichier national et international vérifiable par tout fonctionnaire de la police, de la gendarmerie et des douanes

29) en finir avec l’importation de basin et wax

30) cesser toute activité de pêche, de teinture, de jardinage au bord du fleuve de Bamako. Assainir cet endroit et le réaménager pour en faire un véritable lieu touristique et de repos

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Abdou Diarra

Etudiant en relations internationales.

                                               Agriculture élevage pêche

Le mali possède un potentiel agricole sans commune mesure avec les pays de la Cedeao. Nous sommes l’une des forces agricoles du continent. Je propose donc que l’on s’appuie sur cet atout indéniable pour se développer.

  • Il faut inciter financièrement la culture de la terre (programme agricole malien) afin de favoriser l’installation de jeunes agriculteurs.
  • Inciter l’agriculture familiale afin qu’elle devienne plus industrialiser
  • Introduire le progrès technologique pour rendre l’agriculture moins dépendante de la météo
  • Lobbying auprès de l’Uemoa pour développer l’agriculture sous régionale.
  • Inciter les maliens à consommer les produits locaux (tout le monde le fait)
  • Aider les éleveurs et agriculteurs à sortir du secteur informel.
  • Privatiser en partie la gestion de l’office du Niger l’état s’étant révélé incapable d’aménager et gérer tout cet espace.

Santé et Sécurité

Tout d’abord il faudra une campagne contre le secteur informel et inciter les employeurs à déclarer leurs salariés. Ces mesures visent à assurer un meilleur service de santé et à financer les retraites des maliens.

Des retraités qui pèseront moins sur les salaires de leurs enfants (Solidarité familiale).

  • Une mise aux normes des hôpitaux maliens avec vérification des procédures de recrutement.
  • La construction de dispensaires en région l’objectif étant d’augmenter la couverture médicale dans le pays.
  • Les étudiants en fin d’étude à l’école de médecine devront effectuer au moins une année civile dans un centre de santé en dehors de Bamako selon les disponibilités  (sauf cas de force majeur)
  • Une augmentation des cotisations des salariés à la branche assurance maladie.
  • Une augmentation de 1% des taxes sur les produits extraits du sous-sol iront au financement de l’assurance maladie.
  • Augmenter la contribution des collectivités territoriales (de 35% à 40%)
  • La cotisation pour bénéficier de l’aide médicale obligatoire passera de 6 mois à 9 mois.
  • Une campagne d’incitation afin que ceux qui peuvent en bénéficier s’inscrivent  au régime d’assurance maladie qui garantit des soins gratuits.

Améliorer la santé le niveau de vie est essentiel dans un pays qui veut prendre le chemin du développement, elles ne sont pas si couteuses, peuvent fâcher beaucoup de monde mais c’est un mal nécessaire.

 

Education

Avec  la santé il s’agit d’un autre gros morceau de mes propositions pour faire grandir le Mali.

  • Remettre à niveau les infrastructures scolaires et pour cela il existe des fonds européens disponibles, en plus du budget de l’éducation.
  • Redéfinir le cursus scolaire au Mali en diminuant le nombre de classes avant l’accès au Bac, mais en intensifiant l’apprentissage.
  •  Proposer des filières plus en, adéquation avec le marché du travail local.
  • Mise en place d’un place décennal pour la construction de 3 universités, dans la région de Sikasso pour la zone sud, dans la région de Mopti pour la zone centre et enfin dans la région de Gao pour la zone nord, en plus de l’université de Bamako et Ségou.
  • Chaque université  correspondra à un pôle spécifique (exemple agronomie à Ségou  …etc.) les étudiants ayant obtenus des bourses, en fonction de leurs choix iront alors dans l’université qui y correspond.
  • Avec la construction des universités il faudra évidemment les cités universitaires pour loger ceux qui quittent leur région pour venir étudier.
  • Un plan de gestion des recrutements et des carrières des professeurs d’écoles et d’universités doit être mis en place en partenariat avec les organisations syndicales.

Il s’agit là d’investissements couteux qui auraient dû être faits depuis au moins 30 ans. Un peuple éduqué est une condition du développement d’un pays et la garantie d’avoir des citoyens conscients et impliqués dans la gestion du pays. Ces mesures prennent des années mais sont à mon sens nécessaires et urgents pour l’avenir.

 

Institution

  • Il faut une refonte de l’élection  législative avec une instauration d’une dose de proportionnelle afin d’augmenter sa représentativité.
  • Une décentralisation poussée confiant plus de pouvoir aux régions.
  • La déclaration de patrimoine sera obligatoire et publique avec vérification par huissier de justice.
  • Le vérificateur général aura le pouvoir de transmettre des dossiers aux juges pour mener les enquêtes nécessaires.

Infrastructure

  • Nous devons continuer la politique de construction de route et de service en région pour désenclaver  ces zones.
  • Favoriser l’accès à l’eau potable  à l’électricité et internet dans les zones reculées.

Sécurité

  • La police ne doit plus être gérée par l’état mais par les mairies, je propose que la police deviennent municipale, le but est de faire aussi baisser la corruption.
  • Professionnalisation de l’armée.

Economie

 

  • Favoriser la bancarisation de l’économie.
  • Limiter la participation de l’état en favorisant l’émergence du secteur privé.
  • Réduire les tracasseries administratives pour la création des entreprises.
  • Continuer la construction d’usines au Mali

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 Mamadou KOUMA

 32 ans, Paris

Et si on mettait le citoyen malien au centre du développement du Mali ?!

Constat :

Il fut un temps et même maintenant, on entend dans la bouche de nos dirigeants le mot « développement », on attend tous que notre pays se développe, c’est d’ailleurs ce qui nous réunis, maliens et maliennes à travers le monde, autour de cette plateforme. C’est d’ailleurs le développement qui est au cœur de la crise malienne.

Depuis l’indépendance et encore plus ces 20 dernières années, les dirigeants qui se sont succédés à la tête du Mali ont choisi, par moment, de mettre la construction d’infrastructures, de routes et de bâtiments au cœur de leurs politiques, ils ont pensé qu’il suffisait de faire sortir un grand bâtiment à la place d’une case, de faire des routes à la place des collines, ou encore de faire traverser les fleuves par des ponts pour que, d’une baguette magique, le développement du pays s’enclenche. Sauf qu’ils ont oublié de mettre le citoyen, l’humain au centre de ce développement.  Ils n’ont pas pensé mettre en place une dynamique permettant aux maliens de comprendre les défis qui pouvaient accompagner le développement de leur pays. Une flopée d’exemples me vient en tête mais le plus frappant est qu’ils ont laissé l’école, l’éducation en générale, se déliter, ce qui a donné au pays des cadres de médiocres qualités. Bref, pour moi, il faut tout simplement commencer par mettre la formation des citoyens, à tous les niveaux de la société, comme base du développement, il faut un « malien KURA » (un nouveau malien) comme disait un rappeur. Le développement est un long processus avec l’être humain comme base et comme moteur de son fonctionnement.

Une bonne partie de mes propositions va donc tourner autour de ce constat.

1-    L’Education : Le but de cet exercice est de proposer des mesures capables de mettre notre pays sur la voie du développement. Et on a coutume de dire que l’éducation est la base de tout développement. Partant de ce constat, je formule les propositions suivantes :

 

  • Chaque village doit avoir une école. Les milieux ruraux sont les moins pourvus en structures scolaires et c’est pourtant dans ces milieux que la majorité des enfants à l’âge d’être scolarisés se concentrent. Par conséquent, pour leur permettre d’aller à l’école il me semble important que l’Etat mette en place un programme de longue haleine qui aboutira à la construction d’une école, au moins, dans chaque village du Mali. Je pense aussi qu’une bonne partie de l’argent promis lors de la conférence des donateurs à Bruxelles doit être affectée à ce programme. Le développement ne se décrète pas, il se prépare.

 

  • Continuer la création de pôles universitaires dans les régions pour permettre aux jeunes régionaux d’étudier sereinement aux cotés des leurs dans un milieu qui leur est familier au lieu de rassembler tous les étudiants dans la capitale Bamako avec les difficultés que l’on connait.
  • Permettre, bien évidemment, la formation des professeurs en s’assurant que les personnes choisies reviendront effectivement enseigner dans les universités maliennes. On a vu par le passé que des bourses ont été accordées à certains pour aller se former mais qui ne sont jamais revenus. On a vu également qu’on a octroyé des bourses à d’autres sans pour autant que ceux-ci partent effectivement se former, ils restent au Mali en touchant leur bourse.   A ce niveau je propose qu’un contrat soit établit entre l’éducation nationale et les personnes choisies afin que chacun puisse l’honorer.
  • Donner la possibilité aux étudiants d’accéder à la connaissance en équipant les bibliothèques des universités de productions scientifiques leur permettant de mériter leur nom d’étudiant. Parce qu’un étudiant sans bibliothèques est un étudiant orphelin. Créer une université c’est d’abord permettre l’acquisition du savoir. Une université ce n’est pas simplement construire des bâtiments, mais c’est surtout ce que l’on y met dedans.
  • Réintroduire une tenue unique obligatoire pour tous les élèves du primaire au lycée. Pour donner aux jeunes générations l’amour de la patrie, je propose de rendre obligatoire également la cérémonie de lever de drapeau dans toutes les écoles primaires et lycées du pays.

 

 

 

2-    Soumettre la création des partis politiques à de critères plus durs 

Je propose qu’il y’ait des conditions plus dures concernant la création de partis politiques. Par exemple exiger une forte somme d’argent comme caution, ou exiger de ceux qui s’engagent dans cette démarche de recueillir, au préalable, un  nombre assez élevé de signatures de citoyens, d’avoir des locaux décents et un nombre précis d’employés assurant la permanence.

Ceci pour s’assurer du sérieux et des motivations de ceux et celles qui désirent créer un nouveau parti. Le nombre élevé de parti politique dans un pays peut témoigner  du degré de démocratie dans ce pays, mais un nombre extraordinairement élevé traduit une certaine légèreté à la fois des conditions de création des partis et des convictions politique réelles de certains leaders de partis.

3-    Lutter efficacement contre la corruption : Pour lutter efficacement contre ce fléau il faut un changement radical des mentalités. La lutte contre la corruption doit être un travail permanent, incessant et acharné où seule l’action doit être le maitre mot. Agir pour mieux le combattre. Au-delà des grands discours d’intention il faut mettre en place des actions concrètes, à petites échelles, et bien ciblées pour une plus grande efficacité. Pour cela, je propose de :

  • Mettre en place une charte de Déontologie, comme cela a été fait ailleurs, destinée aux élus (Maires, Députés, conseillers communaux) et aux ministres de la république. Celle-ci doit empêcher l’enrichissement illicite, doit permettre de :
  •  Contrôler le patrimoine de ceux cité ci-haut, sa déclaration doit être systématique au moment de rentrer en fonction et au moment de la fin du mandat ou du service pour lequel la personne avait été nommée. Ceci pour vérifier s’il y’a eu enrichissement illicite ou pas et plus globalement de contrôler si la personne est exempt de tout reproche pendant la durée de son service.
  • Mettre en place dans chaque ministère, chaque mairie, dans l’assemblée une commission chargée de contrôler tous les achats de la structure concernée que ce soit dans la réalisation de travaux ou d’achat de fournitures etc. Sa tâche sera de contrôler les dépenses, de faire des appels d’offre et d’attribuer les marchés publics de manière transparente, de contrôler les dépenses et d’en faire un compte rendu détaillé à un cabinet d’audit comptable et financier chargé de signaler toute anomalie à la justice directement. (Même si des organes internes et la direction nationale du contrôle financier peuvent faire ce travail-là, il faut penser à leur refondation complète en des organes beaucoup plus efficaces).

4-    Economie 

Je propose de prendre un certain nombre de mesures dans le secteur primaire, base de l’économie nationale.

  • Dans de domaine de l’agriculture, les autorités doivent valoriser les productions locales concurrencées par les importations qui empêchent les producteurs locaux (produits céréaliers) de profiter de leur travail. Je propose qu’il soit mis en place une taxe plus importante sur toutes les importations de denrées alimentaires d’un côté et rendre plus difficile les exportations des produits (que j’appelle de première nécessités) comme le Mil, le riz et le maïs pour permettre leur écoulement sur le marché national. Je propose que les mêmes mesures soient prises au niveau de l’exportation de bovins, d’ovins et de caprins de sorte à faire baisser leur prix au niveau local. Il a souvent été constaté que le prix de la viande est plus bas dans les pays voisins (Côte d’Ivoire, Burkina…) alors que c’est le Mali qui l’exporte dans ces pays.
  • Sur le sujet sensible de l’accaparement des terres agricoles, je propose de mieux encadrer et de mieux contrôler  les investissements massifs de certains pays étrangers (Lybie, Chine etc.) et de grands groupes nationaux (TOMOTA) sur des terres agricoles dans la région de Ségou. Selon l’Etat, ces investissements permettraient de moderniser l’agriculture mais en réalité ils sont catastrophiques pour les communautés paysannes  parce qu’ils sont chassés de leurs terres et réinstallées sur des terres plus pauvres. Les villageois sont très mal indemnisés au mieux et au pire pas du tout indemnisés.  Ces investissements doivent intégrer les paysans, prendre en compte leurs inquiétudes et leurs aspirations, en un mot  ils doivent être pleinement intégrés dans les investissements qui doivent être pour eux une source de développement et non de souffrance. L’Etat doit privilégier une politique agricole basée sur la production de denrées alimentaires et non de marchandises comme c’est le cas dans la plupart de ces grands projets.

5-    Crise actuelle : Je fais un certain nombre de propositions dont la teneur suit :

  • Je propose qu’avant tout début de négociation, le MNLA dépose les armes et reconnait l’intégrité territoriale du Mali. Pour permettre de décanter la situation à Kidal, je propose que l’Etat négocie avec le MNLA sur la base de l’approfondissement du processus de décentralisation, un processus engagé dans les années 1990, en très grande partie, pour justement juguler le problème de rébellion. Comme l’a très justement dit le président Traoré je pense aussi que dans notre processus de décentralisation existent tous les éléments pour régler la question du Nord et que si la décentralisation est très bien exécutée tout le monde y trouvera satisfaction. Pour cela je propose, comme dit dans les textes de la décentralisation, qu’il soit donné aux collectivités, pour de vrai, les possibilités financières pour que dans les régions du Nord et dans tous les régions du Mali, le développement soit une impulsion locale, que chacun soit chargé du devenir de son territoire. Cela verra engager entre les élus locaux une véritable concurrence, chacun voudra insuffler une dynamique de développement à son territoire, chacun essaiera de dépasser l’autre, de faire mieux que lui sous le regard critique des populations. Après cela il sera difficile de venir se plaindre parce que le gouvernement nous a laissé tomber.

Cela ne tient qu’à la seule volonté de donner réellement un véritable pouvoir financier aux collectivités.

  • Après l’organisation des élections, je propose la  création d’une plateforme de discussions entre les élus du Nord  qui sortiront des élections législatives et les représentations de la société civile de ces régions afin de dégager les chantiers prioritaires de la reconstruction et du développement économique du Nord.
  • Réfugiés : Je propose que soit utilisé une partie de l’argent donné dans la conférence des donateurs pour prendre intégralement en charge les frais de retour de tous les déplacés maliens, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Utiliser une partie de cet argent pour reconstruire tout ce qui a été détruit dans les régions occupées (Monuments, bâtiments publics, maisons de particuliers…). Cette mesure a pour but de redonner confiance aux populations déplacées du nord et de leur donner envie de retourner rapidement dans leurs foyers.
  • Après l’élection présidentielle, je propose que soit créée une commission d’enquête qui sera chargée d’enquêter sur les 10 dernières années de gestion du pays, la période de coup d’Etat incluse, dans l’objectif de déterminer  les raisons qui ont conduit à la déliquescence généralisée du pays. Elle devra déterminer avec précision les choses suivante : les causes de l’effondrement de l’armée nationale, les raisons de l’installation des groupes armés dans le nord (déterminer les complicités), se servir des rapports du vérificateur général pour recenser toutes les malversation financières constatées pendant cette période, enquêter sur les exactions commises après le coup d’Etat du 22 mars 2012. Je propose que des poursuites judiciaires soient engagées contre ceux et celle qui sera accusés dans ce vaste enquête.

 

6-    Jeunesse : Donner à la jeunesse le gout du travail, lui donner envie d’exprimer son talent.

  • Je propose la mise en place d’un concours annuel qui permettra de recenser sur le territoire national un certain nombre de jeunes dont les initiatives, les talents, les engagements en faveur d’une cause, les créations artistiques et musicales… hors du commun participent au rayonnement du Mali dans la sous-région et dans le monde. En même temps qu’elle récompensera les talents, ce concours pourrait permettre d’inculquer aux jeunes générations l’amour de la patrie.

 

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Compte twitter : @MrMaith

1) Réduction des prérogatives des syndicats scolaires et étudiants

2) Vote d’une loi visant à conditionner la reconnaissance des syndicats de travailleurs à une représentativité effective dans les entreprises, branches et au niveau national

3) Publication des comptes des syndicats

4) Suppression des subventions étatiques pour l’électricité et mise en place d’une sécurité sociale effective

5) Mise en place d’un grand plan de relance: grands travaux d’infrastructures, éducation, santé

6) Vote d’une loi mettant en place un cadre pour l’investissement dans les énergies renouvelables

7) Vote d’une loi visant à conditionner la constitution de partis politiques au respect d’un certain nombre de critères

8) Obligation pour tous les fonctionnaires de dévoiler leur patrimoine à chaque avancement

9) Gel du recrutement des fonctionnaires

10) Augmentation du nombre d’employés maliens dans tous les projets internationaux

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      Moussa Diakité

Etudiant /Consultant en Développement

Facebook: https://www.facebook.com/MoussDiakk

Twitter: @Mousdiak

 

  1. Mécanisation et Commercialisation de l’Agriculture: à travers la mise en place d’un programme du type « initiative riz » étendue a tout le secteur agricole.
  2. Réforme du Système Educatif :

L’école malienne a été créée pour former des cadres de l’administration. De nos jours l’administration publique étant presque saturée, il est alors nécessaire de reformer l’enseignement supérieur pour répondre aux défis du moment. Le Mali d’aujourd’hui a plus besoin d’ingénieurs ou techniciens en Agriculture, élevage ou pêche que de juriste ou économistes. De ce fait les écoles comme l’IPR de Katibougou doivent être mise en avant.

D’autres parts il est nécessaire de contrôler l’effectif des étudiants dans les universités enfin d’améliorer la qualité de l’enseignement procure. Pour cela l’enseignement supérieur doit être privatise. L’état va octroyer des bourses d’études à certain élèves en fonction de leur résultat scolaire et situation économique. Ainsi les élèves brillant qui n’ont pas les moyens économiques pourront étudier grâce à ces bourses. Les autres qui n’auront pas les résultats scolaires nécessaires pour bénéficier de bourse, ni les moyens financiers pourront le faire à travers des prêts bancaires. Ces prêts seront remboursables une fois que l’individu ait commencé son premier boulot.

La mise en place d’une période de formation dans les entreprises pour tout étudiant ayant fini ses études. Pour cela toute multinationale implémentée au Mali ou grande entreprise privée nationale doit s’engager dans un contrat social avec l’Etat à former des étudiants pour une durée minimale d’un an.

  1. Promotion de l’emploi des Jeunes à travers la création d’une cellule nationale d’incubateur de Petites et Moyenne Entreprises. Cette cellule aidera les nouveaux diplômés dans la création et le suivi de leur entreprise.
  2. Augmentation du salaire des fonctionnaires : Pourquoi pas une politique d’uniformisation des salaires dans la zone UEMOA ?
  3. Abolition du régime présidentiel, pour adopter un régime parlementaire. Le régime actuel donnes trop de pouvoir a un seul homme sans réel contre-pouvoirs même si ceux-ci semble exister sur papier. Le passage au régime parlementaire résoudra non seulement cela mais permettra aussi de faire économie des élections présidentielles couteuses.

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Bouraima Sidibé

Economiste.

  1. Organisation d’une conférence des investisseurs: le mali a reçu trop de don, c’est parti dans le même trou. on veut des investisseurs pour relancer le tourisme, transformé nos cotons et mangues
  2. Instauration du septennat non renouvelable: ca évite le retour de l’ascenseur
  3.  Arrêter tout de suite de payer des pères de famille, avec bac+5, à 120 mille/mois: Je propose 600mille/mois et tt de suite. Ça sera un signal très fort, ce qui va entrainer l’adhésion d’une grande majorité à la lutte contre la corruption
  4.  Instauration d’une taxe sur spéciale sur la détention de terrain vide: tout l’argent du vol est investi dans l’immobilier. Cette mesure va diriger l' »argent du vol vers des investissements productifs.
  5. septennat, un seul mandat
  6.  conférence internationale des investisseurs
  7. Allouer 1/3 du budget de l’Etat au secteur agricole
  8. Instaurer une taxe sur la détention de terrain vide
  9. Un effort très important sur les salaires et tout de suite

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Les défis des bailleurs de fonds lors de la refondation du Mali

La crise malienne et le besoin de refondation de l’Etat qui en découle constituent un véritable challenge pour la communauté des bailleurs qui soutiennent le pays. Par son poids financier (environ 1/3 du budget national), cette communauté constitue incontestablement un élément important de la crise et de la sortie de crise. Toutefois, elle ne peut plus, avec les postures et méthodes classiques espérer aider le pays à se refonder et à sortir de la situation d’une façon durable et respectueuse. Elle se doit plutôt d’inventer des nouvelles formes de coopération adaptée au désir de sortir fondamentalement de la crise et de refonder le Mali avec un souffle nouveau.  C’est maintenant qu’il y a une opportunité qu’il faut saisir.

Vers une nouvelle forme de coopération

Cette nouvelle forme de coopération adaptée à la crise doit revêtir plusieurs aspects :

i)             Un changement dans la conduite et l’attitude des bailleurs. Les expériences écoulées de coopération n’ont pas laissées beaucoup de place à la réflexion nationale et à la recherche de réponses nationales aux problèmes posés. Elles se sont surtout fondées sur les connaissances et expériences vécues par les bailleurs et leurs consultants dans d’autres pays, pour faire émerger des solutions aux problèmes maliens. Souvent le rythme des bailleurs est plus déterminée par des raisons de politique interne que par le processus national malien.

ii)           La recherche de l’équilibre dans les appuis. Plutôt que de privilégier un niveau au détriment d’un autre, les appuis des bailleurs doivent pouvoir se faire aux différents niveaux (central, régional et local). Au niveau central tout comme au niveau décentralisé, ils doivent pouvoir travailler avec les acteurs publics et privés.

iii)          L’établissement d’une relation entre les bailleurs et le citoyen bénéficiaire. Le fossé entre le bailleur et le citoyen doit être rétréci. Aussi bien les pouvoirs publics maliens que les bailleurs doivent rendre compte aux citoyens bénéficiaires. Il s’agira en somme de faire émerger une nouvelle forme de redevabilité.

iv)         L’accompagnement de la mise en œuvre des financements: Avant la crise les bailleurs utilisaient plus une attitude de « hands off » avec des moments formels de dialogue et peu d’accompagnement réel sur terrain et en profondeur. Pour accompagner le Mali dans sa refondation l’ accompagnement implique un dépassement du cadre institutionnel formel. Il ne suffira plus de laisser à l’Etat seul la mise en œuvre des interventions. Il s’agira aussi d’organiser un accompagnement méthodologique et une présence minimum sur le terrain pour augmenter les chances d’aboutissement des processus. L’action des PTF’s ne sera plus de monter des projets, mais d’accompagner les maliens dans leur création, dans leur liberté de pensées.

v)           La crise révèle une perte de valeurs de la société malienne. Pour la refondation mise à plat et l’explicitation des valeurs actuelles maliennes ainsi que celles des bailleurs de fonds seront nécessaires. De part et d’autres, ces valeurs sont en pleine mutations. Il s’agira de faire le point de ces évolutions et voir dans quelle mesure les systèmes de valeurs peuvent se retrouver et être fécondes sur le champ de la coopération ;

vi)         La construction de la coopération devra se faire à partir d’une perspective stratégique et politique et moins  sur des bases techniques qui privilégient davantage les conditionnalités, les dossiers techniques, les procédures et les taux de décaissement que les visions et les bonds qualitatifs ;

Cette nouvelle forme de coopération nécessite une réflexion sur les pratiques antérieures à la crise, afin de parvenir à un cadre opérationnel conjoint orienté vers la sortie de  crise.

Quelles incidences opérationnelles

Au plan opérationnel, il s’agira:

i)         D’analyser sous leadership malien les modalités actuelles de la coopération (appui budgétaire, SBC, Fonds de stabilisation, Appui Budgétaire décentralisé, approches projets) au regard de  la crise malienne et l’ambition de refondation du pays

ii)        de réfléchir sous le leadership malien à un nouveau paradigme de coopération.

iii)       Mais aussi de réfléchir avec les maliens sur leur leadership : Comment amener les maliens à pouvoir dire quel devrait être, selon eux, le rôle et la posture des bailleurs dans cette situation de crise ? Comment les amener à pouvoir orienter les coopérations ;

iv)      de réfléchir sur l’acceptation d’un nouveau paradigme dans la coopération, et de le faire accepter par les sièges. Dans ce paradigme  la relation entre le siège et les agences/ambassades sur terrain devra être revue pour une plus grande flexibilité et capacité d’intervention stratégique rapide.

v)       de pratiquer une plus grande rigueur dans la décentralisation et la flexibilité en coopération. Cette rigueur doit favoriser un processus de décentralisation profonde qui permettrait que l’action découle des analyses de situations contextuelles du pays. Cette rigueur exige de la flexibilité, à la fois au niveau des bailleurs et du Mali, dans la coopération. Elle implique de ne pas se laisser divertir par les habituels compromis qui sont de mise au siège et de donner aux représentations, le mandat de s’adapter continuellement aux évolutions de situation sur le terrain.

vi)      De faciliter la pensée et la création intellectuelle des maliens entre eux, de leur laisser le temps, l’espace et la liberté. Justement des moyens flexibles des coopérations déléguées peuvent accompagner ces processus de création.

Mali: Intervention imminente?

Depuis le 6 avril et la chute du nord du Mali, occupé aujourd’hui par les islamistes une question s’est imposée dans toutes les chancelleries africaines et européennes, Que faire pour que le pays recouvre son intégrité territoriale et soit débarrassé de l’internationale djihadiste.

Dès lors 2 remèdes sont présentés au Mali; d’une part restaurer l’ordre constitutionnel à Bamako puis dans un second temps entamer des négociations avec les groupes présents au nord.

Aujourd’hui, on ne peut pas dire que le premier remède a été efficace, car on s’aperçoit qu’au sud du pays, il n’y a une autorité claire, un pouvoir décisionnaire fort. Les décisions du président sont contredites par les militaire du capitaine sanogo et quant au super premier ministre, lui semble bien éloigné de tout cela après avoir fait des pieds et des mains pour conserver son poste qui était alors menacé pour son inefficacité dans la reconquête du nord.

En bref au sud règne la confusion et donc un pouvoir inefficace, incapable de prendre la moindre mesure capable de changer les choses pour les habitants du nord du pays.

La preuve en est que la requête envoyée par le Président de la République Mr Traoré à la CDEAO pour demander l’aide de cette dernière a fait l’objet de contestations au sein des forces armées maliennes.

Ainsi depuis 7 mois rien n’a été fait les protagonistes bamakois n’étant pas d’accord sur la manière de traiter la crise, aucune négociation n’a été entreprise par le pouvoir en place et de manière officielle et d’ailleurs cette question de négociation ne se pose plus à mon sens.

En effet il y a eu sur ces derniers moi une accélération dans l’application de la charia, et plusieurs actes sont venus démontrer que rien ne serait négociable avec ces groupes terroristes.

Tout d’abord il y a eu la lapidation du couple d’Aguelhok, car il n’était marié, puis les différentes amputations à Gao Tombouctou et Ansongo.

Que peut-on négocier avec ces gens? Dès le départ ils ont annoncé la couleur « la charia n’est pas négociable », comment peut-on parler avec des assassins qui voudront nous imposer des lapidations publiques, des amputations, la burqa…bref faire du Mali l’Afghanistan des talibans.

Dès lors il est aisé de comprendre que dans la mesure où aucune négociation ne serait possible seule l’option militaire doit prévaloir.

D’ailleurs plus personne ne se fait de film la dessus, la France mobilise ses alliés espagnols et italiens, pour apporter un soutien logistique à une éventuelle intervention africaine au mali. Des forces spéciales sont également présentes au Niger et au Burkina Faso pour recueillir des renseignements et formés des officiers ouest-africains.

Autre signe annonciateur d’une intervention imminente un site espagnol révélait cette semaine la possibilité que l’Otan se serve des bases militaires des iles Canaries pour l’appui logistique à une possible intervention.

Les islamistes eux aussi se prépare à une éventuelle intervention, les membres du Mujao ont depuis peu accélérer les recrutements de djihadistes dans le sud de l’Algérie et reçoit des renforts venus d’Egypte et de Libye, sans oublier les jeunes des régions occupées.

Les hommes du mouvement Ansar dine s’entrainent dans les montagnes près de Kidal avec du matériel lourd et se préparent à une éventuelle attaque également.

Seul point de blocage reste les rapports plus que complexes entre la CDEAO et le pouvoir malien.

Il faut dire qu’il y a beaucoup de méfiance de part et d’autre, notamment au sein des forces armées maliennes ou on verrait la présence de la CDEAO au mali comme un affront.

La CDEAO pour intervenir au Mali veut pour cela avoir une base logistique à Bamako car selon le médiateur, pour  être efficace il faut un aéroport,  une antenne médicale et de transmission dans cette région. Il faut aussi un dispositif qui permet d’éviter que les mouvements armés, par des infiltrations, puissent déstabiliser Bamako, où il y a des ambassades des pays qui vont s’engager et aussi la représentation de la CEDEAO. Tout cela fait que la CDEAO veut intervenir, mais en tant que partie malienne.

On peut comprendre les arguments de la CDEAO car un échec dans cette tentative de reprise du nord scellerait le sort des villes occupées.

A Bamako on répond que la CDEAO pourrait s’installer ailleurs, il est difficile de comparer la capitale malienne aux autres villes du mali; d’ailleurs la plus grande base malienne jadis à Gao répondait aux ordres de Bamako et non de sévaré, d’autant plus que la CDEAO ne vient pas pour protéger les institutions qui ont décliné cette offre.

L’important n’est pas la proximité de cette base logistique avec la ligne de front mais plutôt l’environnement qui l’entoure, comme la présence de toutes les chancelleries occidentales, et d’un grand aéroport.

D’ailleurs les arguments de ceux qui y sont opposés sont assez flous ils se contentent de dire que Bamako n’est pas la ville la plus proche du front…..Argument qui n’en est pas un à mon sens.

Les militaires maliens à Sévaré prennent reçoivent leurs ordres de Bamako, ou l’on coordonne toutes les actions, il doit en être de même pour la future coalition internationale.

La future intervention se dessine petit à petit mais des blocages subsistent notamment entre les principales parties que sont la CDEAO et le Mali. Il faut trouver un terrain d’entente, car chaque jour qui passe, les islamistes se renforcent et la population souffre un peu plus.

Mali: Comment le Mnla a perdu le Nord

On croyait le Mnla durablement installé dans son QG de Gao au nord du mali et ce malgré la perte de Tombouctou et Kidal ainsi qu’une domination sans partage des islamistes sur ce vaste territoire depuis maintenant 3 mois.

C’est donc avec une certaine surprise que l’on apprenait que le Mujao mouvement affilié à Aqmi, avait expulsé le Mnla de Gao et de Tombouctou les reléguant à la frontière mauritanienne et algérienne.

Le chef du Mnla Bilal Ag Cherif lui a été évacué vers Ouagadougou et le Mnla a perdu gros dans cette bataille!

Le mnla disait être composé de 10000 hommes et exposait fièrement ces armes sur France 24! Or les djihadistes en moins de 5 heures sont arrivés à les expulser de la Ville de Gao!

Comment expliquer une telle chute?

Le Mnla n’a jamais suscité auprès de la population locale une quelconque sympathie, bien au contraire dans cette ville de Gao, il existe une véritable hostilité aux mouvements rebelles et ce depuis les années 6O.

En effet à chaque rébellion la ville se retrouve aux premières loges, avec notamment la milice songhaï, les ganda Khoy qui ont combattu auprès de l’armée malienne à chaque conflit. A Gao la mémoire de ces combattants est assez présente et les habitants se souviennent des hommes qui sont morts pour protéger la cité des Askia. Il existe donc un désamour de la rébellion, qui ne signifie pas un désamour des Touaregs car Gao est une ville assez cosmopolite.

De plus lors de la prise de la ville il y a eu des vols et des viols commis par les combattants du mnla d’après le rapport de HRW! Dès lors les islamistes ont commencé leur propagande en arrêtant les voleurs et en dédommageant les victimes! Cela a pu leur attirer la sympathie de la population au détriment du Mnla.

Enfin la cause majeur de rupture vient de la volonté sécessionniste du Mnla qui n’est absolument pas partagée par la population, et la encore les islamistes sont apparus comme étant les « garants » de l’unité nationale car ils ont toujours refusé l’idée d’indépendance préférant eux se battre pour la charia sur tout le Mali.

L’assassinat de l’élu local Oumarou a été le déclencheur d’une manifestation de la population contre le Mnla et cette manifestation a amené cet affrontement qui apparaissait de plus en plus inéluctable.

La propagande des islamistes est allée jusqu’à remettre le drapeau du Mali sur le gouvernorat de Gao ancien siège du Mnla.

En somme les islamistes ont effectué un travail de fond sur le terrain alors que le Mnla paradait sur les plateaux télévision, préférant calomnier l’état malien et voulant apparaitre comme le seul rempart à l’islamisme!

A force de mentir ils ont fini par ce mentir à eux même! Ou sont les 10000 hommes, les chars et les hélicoptères? La propagande dans les medias n’est pas la réalité du terrain, Aqmi se renforçait de jour en jour le Mnla lui croyait de plus en plus en ces propres mensonges.

Lorsque le secrétaire général du Mnla a voulu passé un accord avec les salafistes d’Ansar Dine, il a été fortement critiqué par les propagandistes de son mouvement, mais au final on se rend compte qu’il voyait peut être que le rapport de force basculait en sa défaveur et que cet accord aurait pu leur éviter une telle déculotté

Au final la population de Gao n’est pas pour la charia mais était encore moins pour l’indépendance et le Mnla devrait méditer sur cet équation, plutôt que de se vanter d’avoir tué le chef d’Aqmi, ce qui par la suite s’est avéré être faux, ou d’accuser tel ou tel pays.

Il règne une paix précaire dans les villes du nord aujourd’hui et il y a fort à parier qu’avec la destruction des mausolées de Tombouctou et l’étouffement économique; les populations n’hésiteront pas à manifester leur mécontentement à nouveau, mais cette fois-ci contre les nouveaux maitres du Nord.

 

République islamique de L’azawad:Ca change Quoi!?

Hier soir aux alentours de 20 heures des tirs éclatent dans les villes de Gao et Tombouctou, comme tous les habitants de ces villes on me demande ce qui se passe.

Par un communiqué à l’AFP le mouvement national de libération de l’azawad et Ansar dine le mouvement salafiste annoncent leur fusion et la création du comité transitoire de l’état islamique de l’azawad.

Le Mnla a longtemps basé sa communication sur la guerre contre Aqmi, ce qui lui a valu la sympathie des occidentaux, de la Mauritanie et de l’Algérie.

En effet ces états ne voyaient pas d’un mauvais œil que ce groupuscule s’occupe de « nettoyer » le nord Mali face aux différents groupes terroristes qui sévissaient dans la zone.

La création de cet état islamique doit leur paraitre pour le moins incongrue, à Nouakchott ou l’on a hébergé et alimenter le Mnla en armes avec la complicité de la France on doit s’en mordre les doigts.

On a longtemps pensé dans ces deux pays que le Mali étant un peu trop laxiste, et  il fallait donc venir en aide au Mnla qui leur avait promis de faire la guerre aux salafistes.

Quant à l’Algérie, ces dirigeants ont préféré ne pas s’impliquer dans l’imbroglio malien, la preuve en est l’échec patent de la Cemoc, le Comité d’état-major opérationnel conjoint qui réunissait les pays du sahel et qui devait lutter contre les trafics.

On peut dire que le Mnla a roulé dans la farine beaucoup de monde sur sa laïcité supposée, mais la réalité est que le Mnla est complètement dépassé par Ansar dine et se retrouve a courbé l’échine face aux puissants salafistes.

En effet dès le 11 avril, une semaine après la chute du nord à la faveur du Coup d’état du capitaine sanogo les drapeaux noirs flottaient sur les villes et les combattants du Mnla se retrouvaient bouter hors des villes.

Ansar dine est un groupuscule salafiste alliés à Al qaida au Maghreb islamique, dont la puissance financière est estimée à plus de 200 millions de dollars, sans compter l’appui de certains pays du golfe, favorables à la propagation de la charia.

Complètement dépassé le Mnla a donc fini par intégrer les mouvements salafistes et terroristes pour la création donc d’une future république islamique. On est loin de la déclaration unilatérale d’indépendance du 6 avril faite par les rebelles, il s’agit d’une disparition pure et simple des indépendantistes au profit de cet état hypothétique.

Ceci a été possible car d’une part les états qui soutenaient le mnla ont complétement déstabilisé les équilibres fragiles de la zone puis par le coup d’état au mali qui a fait disparaitre tout forme d’état central malien.

Il s’agit aujourd’hui pour le Mali qui souhaite recouvrer l’intégrité de son territoire et sauver les populations contre la charia de trouver une solution rapide et efficace.

La stabilisation du pouvoir central autour du président de transition dioncounda Traoré et du premier ministre C.M.Diarra est un préalable à cela.

Il faut que ce pouvoir central puisse avec la communauté internationale et la CDEAO établir un plan pour la sortie de crise, soit la négociation, soit la guerre, sachant que l’alliance entre le mnla et ansar dine rend l’hypothèse de la négociation de plus en plus improbable.

L’arme fatale dont nous disposons est la division qu’il peut y avoir entre ces différents groupes sachant qu’ils ne poursuivaient pas à l’origine le même objectif. Il va donc falloir tenter de s’appuyer sur un des deux groupes et il y a peu de chance que l’on fasse une alliance avec les salafistes donc ce sera probablement sur le Mnla ou ce qu’il en reste.

L’Algérie et la Mauritanie doivent également s’impliquer massivement dans la gestion du conflit, il n’y a que de cette manière que l’on pourra rapidement gérer cette crise, il n’y a donc plus de place pour les souverainistes qui ne croient qu’en une solution à la malienne.

La fusion entre le Mnla et Ansar dine ne change pas grand-chose dans ce qui se passe au nord du mali, mais va par contre mobiliser la communauté internationale qui voudra empêcher la formation d’un nouvel Afghanistan en plein sahel

Le mnla qui dit que les Touaregs sont marginalisés par le mali trouveront leur salut dans la réaction que pourra avoir notre pays pour les sauver contre le péril islamiste….ironie du sort

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Coup d’etat acte 2: La lutte des classes.

La lutte des classes est une théorie développée dans les milieux révolutionnaires, qui fait état de conflits entre les différentes couchent sociales d’un pays, pour soit conservé son état économique, soit l’améliorer.

La lutte des classes est le fondement de la theorie marxiste, qui fera des petits dans plusieurs pays et notamment en URSS, il s’agit toujours selon marx d’un moteur profond de CHANGEMENT!

Le mot changement est en majuscule car il représente l’espoir ultime des classes pauvres, seul ce changement peut entrainer une modification de leurs conditions de vies. Ceux qui se sentent exclus se basent donc sur cette révolution pour ameliorer leur vie.

La notion de classe est essentiellement économique et dans le cas des pays pauvres comme le Mali, on observe une classe riche, aisée, une petit classe moyenne composée surtout de fonctionnaires ( pas confondre avec les hauts fonctionnaires)  et une classe très pauvres majoritaire.

Cette situation nait principalement d’un manque de redistribution des richesses entre les classes, qui entraine toutes sortes d’inegalités.

Quel rapport avec le coup d’etat au mali?

Il est simple , la classe politique, aisée, représente la classe économiquement dominante et la majorité, soutien au CNRDRE représente la classe pauvre pour la plus part d’entre eux.

Ainsi lorsque les gens pauvres, qui souffrent d’un manque de développement de leur situation, voient les militaires arrivés au pouvoir, ils y voient un changement, un air nouveau qui va leur apporter bonheur et satisfaction.

Lorsque des politiciens sont arrétés de manière arbitraire, emprisonnés, ils applaudissent car ils obtiennent une « revanche » sur ces gens qui n’ont rien fait pour modifier leur situation.

Ainsi sous fond de lutte des classes beaucoup de maliens acceptent qu’il y ait des entraves au droit, tant qu’il ne s’agit que de maltraiter la classe dominante.

De tout temps la population a aimé voir le « roi » se faire guillotiner! car cela lui prodigue un sentiment de revanche.

Or pendant que les militaires flattent l’ego du peuple a coup de demonstration de force falacieuse, le Nord, probleme pour lequel ils etaient venus brule!

Mieux ils affirment avoir trouvé des sommes liquides chez certains ministres, mais ou est cet argent? Ou est l’argent de la douane?

Les révolutions brutales ne peuvent satisfaire un peuple en soif de changement, car elles finissent toujours par se transformer en dictature sanguinaire (révolution russe 1917). On arrete les gens pour des soupçons de coup d’état, on met les gens sur ecoute etc…

Mais surtout aucune efficacité economique, le mali est un pays qui depend de l’exterieur et paradoxalement ne peut arreter cette dependance qu’avec l’aide exterieure.

C’est en developpant notre économie avec ces aides que l’on peut s’en sortir économiquement, avec de bons investissements et une bonne gestion des deniers publics.

Suis-je pour la gabegie et la corruption? Certainement pas, je suis au contraire pour que ces pratiques soient sanctionnées sévèrement et que ceux qui ont volé l’argent de l’etat puissent etre jugés, or il y a un prealable à la justice, l’etat de droit.

Une junte ne peut rendre une justice légale, seul un tribunal légal avec des preuves justes doit condamner les corrompus et à des peines sévères et justes.

La vengeance par la violation de la loi n’est pas une solution et encore moins une idéologie politique, d’autant plus qu’avec cela on passe à coté de l’essentiel, la souffrancee de nos freres et soeurs qui doivent bien se demander ce qui se passe a bamako pour qu’on les abandonne à ce poitn, pour nous consacrer à des problemes et des actes futiles.

Au final ce sont les mêmes qui vont souffrir, les pauvres cela même qui applaudissent aujourd’hui.