Plateforme: Mesures pour relancer le Mali
Afin d’apporter une participation active à la reconstruction de leur nation, des jeunes maliens on fait ci-dessous les propositions qu’ils jugent utiles pour cela, un acte citoyen auquel tout le monde était invité à participer.
Vous trouverez en fin des propositions une note produite par l’ambassade des Pays Bas au Mali qui traite du rôle des bailleurs, dans la mesure ou le Mali devrait bénéficier de 3 milliards d’euros pour sa construction.
Je remercie tous les participants. Nous sommes une force de proposition.
Bonne lecture
Auteur : Abou DRAME
Métiers : Ingénieur en Informatique – Consultant dans les Télécoms.
Skype ID : abou-drame
Twitter: @afriland
Facebook: https://www.facebook.com/ablinux?ref=tn_tnmn
A rappeler que ces mesures doivent être censées et réalisables par le prochain gouvernement selon le mandat qui leur sera accordé.
1- Renforcement de l’autorité de l’Etat : Un pays dit fort, est un pays qui est respecté, et qui se respecte. D’ici les 5 prochaines années, nous attendons un Etat qui se responsabilise. En prenant des décisions, qui respecte la volonté du peuple et qui n’abdique pas, face à des revendications farfelues.
Mise en place d’institutions fortes et indépendantes, une justice indépendante, des juges impartiaux et eux mieux suivie et encadré par le conseil supérieur de la magistrature. Un Etat déployé dans toutes les localités du territoire national. Des administrateurs civils au service des populations. Élargissement du pouvoir des organismes de contrôle : VEGAL, CASCA, Cours des Comptes etc… !
2- Mise en place d’une institution multiculturelle et pluriethnique, chargée d’étudier et d’analyser les différentes couches sociales du pays, faire des propositions à l’exécutif/législatif dans le but d’adapter le système démocratique à nos réalités. Donc mise au points du projet de reforme constitutionnel (une 4ème république s’il le faut).
3- Projet de loi sur la Réforme des forces armées et de sécurité : Nouveau plan pour recrutement, de formation, d’acquisitions de matériels de sécurités pour les hommes en uniformes censés défendre l’Etat, le peuple. Donc, Aspect Matériels, et Humains à reconsidérer.
4- Projet de loi, contre l’incivisme et la délinquance financière : Le prochain gouvernement doit être en mesures de proposer des mesures concrètes et immédiatement applicables pour lutter contre l’incivisme sous toutes ces formes et tout ce qui tourne autour de la corruption.
5- Projet de loi pour la réforme totale du système éducatif : Un deadline fixé pour voir avec les organes de la société civile, établir les rôles de chaque entités, étudié la faisabilité de remplacer l’organe représentatif des élèves et étudiants (AEEM) afin de le mieux cadrer aux objectifs fixés. Mise à niveau des manuels scolaires et universitaires, suppression de la NEF, la formation professionnelle comme base de cette reforme etc…..
6- Reforme du système de santé : Les CSREF et CSCOM sont une création extraordinaires, innover en leur donnant plus de moyens, de disponibilités en termes d’équipements et de médecins (recrutés non pas à travers un concours de fonction publique, mais par arrêtés).
7- Projet de loi portant sur la réforme de la loi d’orientation agricole : Faire de cette loi, le pilier dans l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.
8- Mise en place d’une structure indépendante chargée de contrôler les actions de tous les pouvoirs et de toutes les institutions, elle-même contrôlée par la cours suprême : Ceci a pour but, d’impliquer le citoyen dans le gestion des affaires publiques.
9- Accélération du processus de décentralisation déjà enclenché depuis plusieurs années avec la création d’une structure chargée des grands travaux (BTP).
10- Projet de loi portant sur la reforme du code minier : Mieux négocier nos accords miniers avec les partenaires, faire en sorte que ça soit le pays qui gagne et non certains individus ou groupes d’individus.
NB : A noter que certaines de ces mesures nécessiteront du temps et des moyens conséquents, et que le budget national risque de ne pas pouvoir couvrir, et qu’il faudrait creuser encore dans le déficit public, quitte à déstabiliser les indicateurs macro-économiques de nos différents partenaires, mais reste au gouvernement de les convaincre qu’il s’agit de mesures pour enclenché la croissance réelle.
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Par Saounera Hamidou
Âge : 31 ans
Profession : Chauffeur
Pour que l’ensemble des mesures qui vont être énumérées puissent fonctionner il faudra tout d’abord que la mesure numéro 1 soit appliquée et suivie, sinon le reste ne sera que du vent!
**Mesure 1 : Lutter contre la corruption à tous les niveaux.
- Pour s’en donner les moyens nous devrions donner encore plus de pouvoirs et de moyens au Vérificateur Général, que ce soit des moyens humains ou financiers.
- En plus du Vérificateur Général, nous devrions créer un pôle de lutte contre la délinquance financière et les crimes et délits qui seront commis dans l’exercice des fonctions des élus, ministres et Présidents. Ce pôle de lutte contre la délinquance financière et politique dépendrait de 3 juges (indépendants) qui n’auraient pour seule mission que de lutter contre la corruption dans les coulisses du pouvoir et des différentes institutions de notre pays. Ces 3 juges devront pour des raisons évidentes, n’être affilié à aucun parti politique et ne doivent pas dépendre du Ministre de la Justice. Ce pôle devra être autonome et s’autogérer avec un budget qui lui sera propre.
- Une brigade financière de la police et/ou de la gendarmerie sera mise à disposition du Vérificateur Général et des juges anti-corruption et sera chargé de mener des investigations et de mettre à la disposition des juges toute personne suspectée de corruption.
- Le statut de certains de nos politiciens en fonction doit être revu afin qu’en cas de poursuites contre eux, ils puissent répondre devant un juge de ce qu’on leur reproche et ce, même si leurs mandats courent toujours, notamment nos députés dont certains ce sont tristement fait remarquer en passant du côté de la rébellion.
** Mesure 2 : Une justice implacable et incorruptible.
- Nous devrions donner plus de moyen à notre justice en général et la doter de plus de moyens humains et financiers. Nous devrons également veiller à ce qu’elle soit indépendante, impartiale et implacable. Tous les crimes et délits commis notamment lors de la crise que nous avons traversée devront être suivis et traités avec attention, en collaboration avec les associations de défense des droits de l’Homme et ONG qui ont pu être en contact avec les victimes.
- Un point très important concernant la justice, est de ne plus jamais faire d’amnistie de quelque sorte que ce soit et cela doit s’appliquer à tous les partis et à tout le monde.
** Mesure 3 : l’Economie à relancer.
Ayant une diaspora importante et qui contribue beaucoup à l’économie de notre pays, il serait intéressant de les faire contribuer au redressement économique de notre pays mais surtout de les impliquer plus dans la gestion de notre pays.
- on pourrait les faire contribuer fiscalement, en mettant en place un système fiscale » à l’américaine » qui consisterait à percevoir des impôts de tout malien vivant et travaillant à l’étranger notamment en Europe ou en Amérique. Pour éviter que ces maliens de la diaspora ne subissent la double-peine et ne soient taxés 2 fois, une fois par le pays où ils résident et une autre fois par le Mali, nous devrions passer des accords fiscaux avec les pays de résidence afin que les impôts de nos compatriotes aient un régime particulier et qu’une partie ( à négocier) de leur impôt aillent à leurs pays d’origine et le reste au pays d’accueil.. Cette mesure est déjà mise en œuvre entre le Mali et certains pays, il ne reste plus qu’à l’étendre et en justifiant cette demande par le caractère exceptionnel de la crise que traverse notre pays.
- Par contre, si cet impôt sur les compatriotes de la diaspora venait à voir le jour, il ne doit surtout pas aller dans les caisses de l’Etat mais dans une caisse spéciale qui sera gérée indépendamment des autres recettes de l’Etat par nos compatriotes de l’étranger, sur un compte à l’étranger. Cela permettra de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier et surtout de créer un genre de fonds d’investissement à partir de cette caisse de la diaspora, par la diaspora et pour le peuple malien, en particulier ceux restés au Pays. Ceux qui géreront ce compte seront élus par les maliens de la diaspora. Les personnes élues pourraient être au nombre de 15 ayant une représentativité proportionnelle au nombre de maliens vivants sur chaque continent (par exemple Amérique 5 élus, Europe 6 élus, 4 élus pour le reste du monde) et représentant chacun les maliens de leurs pays et continents de résidences.
- Les élus se réuniront une fois par trimestre afin de discuter des projets à financer par ce fond au pays en fonction des besoins du pays. Lors de la leurs réunions, le ministre de l’économie et des finances, celui des maliens de l’extérieur, ainsi qu’un ambassadeur du Mali pourront s’y joindre mais qu’à titre consultatif. ils n’auront donc aucun pouvoir de décision, cela reviendra exclusivement aux élus de la diaspora. Ces ministres pourront ainsi faire part des besoins du pays et faire leurs doléances, et les élus verront et voteront les projets et secteurs qui doivent être financés par « la Caisse ».
- Cette Caisse devra toujours avoir un seuil minimum à ne pas atteindre lors des décaissements (par exemple un tiers des fonds totales ne pourra quitter la Caisse, il n’y aura uniquement que les Deux-Tiers restants qui serviront d’investissements ou autres). Ce qui évitera que cette Caisse soit à sec.
- Pour redresser notre économie nous devrions aussi revoir les contrats d’exploitations avec les groupes miniers étrangers dans notre pays afin qu’il y’ait un partage plus équitables de NOS RESSOURCES.
- Ensuite, pour les prochaines sociétés minières avec qui nous signeront des contrats d’exploitation pour les richesses de notre sous-sol, nous devrions insister pour inclure une clause dans le contrat afin qu’il y’ait un transfert de technologie. cela va permettre à des ingénieurs ainsi que d’autres travailleurs maliens de bénéficier du savoir-faire de ces sociétés minières en matière de prospection, exploitation et extraction. C’est un peu ce que font les chinois. A chaque entreprise qui s’installe chez eux, ils négocient des transferts de technologies. A long terme cela nous permettra d’être autonomes en matière d’exploitation de nos richesses en y mettant les moyens mais aussi en formant tout de même nos ingénieurs.
- Dès maintenant il faut mettre des GROS moyens dans l’enseignement et la formation de nos jeunes. Car plus de la moitié de la population malienne est mineure, or cette jeunesse représente un gisement énorme en terme de métiers, métiers d’avenirs, métiers scientifiques, bref tout sorte de métiers dont on a besoin pour sortir notre pays du gouffre. Le savoir de notre jeunesse est une denrée périssable, alors si nous ne l’exploitons pas dès maintenant et que nous ne leur offrons pas un enseignement digne et sérieux, ce savoir sera inutilisable et in fine inutilisé. ce sera du gâchis et l’avenir de notre pays ne sera pas assuré. Donc mettons le paquet sur l’enseignement et la formation de nos jeunes, c’est une question de survie.
- Nos dirigeants doivent négocier afin d’assouplir les conditions drastiques que nous imposent le FMI et la Banque Mondiale. avec un pays en crise, certaines de leurs mesures sont insoutenables et Madame Lagarde doit le comprendre.
**Mesure 4 : Assainir la politique au Mali.
- réduire le nombre de partis fantômes ou satellites en arrêtant de financer tout parti qui vient aux élections pour faire de la figuration.
- Limiter le nombre de mandats électifs à un seul. Ainsi un député ne pourra pas être maire en même temps et vice-versa.
- Limiter le nombre de mandat consécutif à deux à la même fonction. Cela est valable pour tous les mandats d’élus. Toutes ces mesures permettront un turn-over dans la scène politique malienne et renouvelé un peu ce monde.
- Il faudra aussi créer des postes de députés pour les maliens de l’extérieur. C’est une aberration que la diaspora ne soit pas représentée à l’Assemblée Nationale.
**Mesure 5 : Rétablir la sécurité
- Pour cela nous devons faire en sorte que l’armée soit plus attractive en améliorant les conditions de nos soldats et leurs salaires. Notre part du budget destinée à l’armée doit être sérieusement rehaussée. Nous devons remilitariser l’ensemble du pays et en particulier le Nord. Ne plus jamais le démilitarisé comme ce fut le cas. Faire une armée multi-ethnique et professionnelle. Proche de la population. Des soldats capables d’aller combattre dans tout type de terrains. La formation de l’Union Européenne devrait nous aider à aller dans ce sens.
- Accorder une base militaire au Nord (Tessalit?) à un allié fort militairement. Beaucoup pensent à la France, et la France semble en effet la mieux placée pour l’obtenir. Elle a des intérêts qui convergent avec les nôtres que ce soit sur le plan sécuritaire (lutte contre le terrorisme et prise d’otages dans le Sahel), économique (multiples intérêts économiques français dans la Région) et culturel (le Mali étant une ancienne colonie française).
- On pourrait ainsi accorder un bail de 20 à 30 ans renouvelable à la France sur une de nos bases militaires au Nord, en échange de sa protection et pourquoi pas de business (pétrole??). Cette présence française permettra à notre pays de se redresser économiquement et du point de vue sécuritaire car sans sécurité on ne peut rien.
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MR Sangaré BOURAMA
30 ans Technicien Expert
- ÉCOLEl’École malienne doit retrouver sa fonction initiale, c’est-à-dire, un lieu d’acquisition du savoir, de formation intellectuelle, professionnelle et morale des fils du pays.Que l’école redevienne un lieu d’acquisition des savoirs, un lieu de formation intellectuelle, un centre d’apprentissage de la morale et des règles fondamentales d’une citoyenneté fondée sur les valeurs cardinales de la société malienne : Respect des Aînés, sens du Devoir à l’égard de la Société, Connaissance de Soi-même, apprentissage de la générosité, de l’abnégation, du Don de Soi, de la capacité à s’élever au-dessus de sa propre personne pour faire triompher le Bien Commun.
Les syndicats, professeurs ou d’élèves doivent être réformé en profondeur et surtout les rendre apolitique.
- ARMÉEUn plan décennal de modernisation, de formation et d’équipement des forces armées nationales. Plus globalement, il faudra réconcilier le Peuple malien avec son Armée afin de donner naissance à des forces armées patriotiques et républicaines animées d’un sens aigu de leur devoir à l’égard de la Nation malienne. Seule une Armée réconciliée avec son Peuple et soutenue par celui-ci sera en mesure d’assumer la tâche fondamentale de protection du territoire national vis-à-vis des menaces externes. L’armée doit avoir un droit de regard sur la politique.
- POLITIQUEJe pense que les responsable politique sous le régime d’ATT doivent rendre compte au peuple malien à commencer par les députés (consensus) et (l’unanimité) on finit par tué le débat. Une vraie loi d’isolement politique comme en Libye mais sans contrainte. Un référendum serait une bonne solution.
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Mahamadou Dembélé.
- La scolarisation des jeunes.
- L’emploi des jeunes diplômés
- la formation des enseignants
- améliorer les soins dans les hôpitaux.
- Lutter l’analphabétisme
- interdire l’excision des jeunes filles.
- la formation des jeunes militaires 8/lutter contre la corruption.
- le développement de l’agriculture
- Des projets pour les jeunes du nord ainsi que les infrastructures et les routes.
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Elijah de Bla
Reporter/Journaliste/Blogueur
A) la bancarisation du système économique
B) les statistiques économiques
C) l’éducation nationale
A1) instaurer un système de licence pour tous les transports en commun de Bamako et des villes de province.
Chaque licence autorise la mise en circulation d’un et un seul de ces types ( Dourouni, Sotrama, taxi)
Possibilité d’avoir au maximum 5 licences par personne physique et 20 par personne morale. L’Etat cèdera les licences à 50 millions de Fr CFA l’unité mais mettre en place une facilité d’acquisition pour les acteurs individuels actuels puis mettre une barrière à l’entrée et une barrière de sortie (fiscaliser fortement la cession de licence. Imposer un compte bancaire pour acquérir les licences.
B2) lancer des nouvelles plaques d’immatriculation pour les autos et les deux roues pour mettre en place des statistiques proches de l’exhaustivité et en profiter pour imposer le casque.
A3) créer une banque postale et permettre à tout malien de 16 ans et plus d’ouvrir un compte dont les frais d’ouverture seront nuls. Obliger tout employeur à verser les salaires sur au moins ce compte à frais minimal sinon sur un autre compte.
4) nationaliser PMU MALI, Malitel et toutes les entreprises basées sur la téléphonie +internet télévision car ces entreprises ne connaissent pas de problème de compétence.
5) légaliser la prostitution car elle emploi autant que l’armée donc serait une immense source d’entrée de deniers pour les caisses de l’état
C6) compenser la carence d’enseignants qualifiés par l’obligation pour toute PME à offrir un certain nombre de stages à déterminer.
7) mettre en place une discrimination positive dans les aéroports maliens pour les maliens
Entrant et sortant
8) imposer à toutes les mairies de trouver des fonds privés afin de construire des marchés ( fruits , légumes etc…) couvert aux normes de sécurité et facilitant la quantification des acteurs pour ensuite simplifier les prélèvements des taxes. Imposer à toutes les communes un pourcentage de surface pour planter que des arbres.
9) fiscaliser fortement les cessions immobilières à Bamako et environ, limiter la surface accessible à la même personne physique.
10) mettre fin à l’exonération des importations de céréales
11) pour toutes les élections locales et nationales, proclamer les résultats officiels le même jour.
13) mettre fin à l’exportation systématique du bétail vers les pays importateurs, abattre le bétail au Mali et exporter la viande, les peaux le seront séparément.
On créera plus d’emplois ainsi.
A14) imposer aux banques une clarté dans les prêts bancaires
15) supprimer les bons d’essence
15) créer une école consacrée à la riziculture et la localisée dans la vallée du riz (office du Niger)
16) imposer à l’état de fournir 10% de la demande de location national de logement
17) rendre l’école obligatoire jusqu’à 16ans
18) fermer la faculté de socio anthropologie et remplacer par des formations de technicien plus adaptés à la réalité
19) réguler le marché des œuvres artistiques afin que les auteurs vivent des droits. Imposer une licence et un point de vente des œuvres artistiques sur toute l’étendue du territoire.
20) ouvrir un guichet unique pour dédouaner les véhicules importés, pour leur immatriculation, et toutes les autres conformités avant la mise en circulation.
21) réformer la police, la douane, la gendarmerie et l’armée. Il faut passer à la mise en application de la professionnalisation de ces corps. Multiplier les missions d’au moins une année pour tout élément de ces corps dans le nord désertique du Mali.
22) imposer un prix maximum du M² des terrains à Bamako et dans les provinces en fonctions d’un certain nombre de critères de choix (population, activité économique etc…)
23) imposer que toute transaction dépassant 1million de Fr CFA se fasse par un moyen bancaire laissant une traçabilité (maison, terrain, voiture, entreprise, bétail, etc…)
24) imposer un seuil maximum d’élèves par école primaire, secondaire, lycéenne
Imposer un seuil maximum d’élèves par classe.
25) réintroduire le port obligatoire des tenues scolaires (le même uniforme pour tous)
26) multiplier l’implantation des villes viabilisée dans la périphérie de Bamako et des autres grandes villes maliennes afin d’éclater la bulle spéculative immobilière
27) diminuer le nombre de portefeuille ministériel
28) informatiser les carte d’identité malienne avec un fichier national et international vérifiable par tout fonctionnaire de la police, de la gendarmerie et des douanes
29) en finir avec l’importation de basin et wax
30) cesser toute activité de pêche, de teinture, de jardinage au bord du fleuve de Bamako. Assainir cet endroit et le réaménager pour en faire un véritable lieu touristique et de repos
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Abdou Diarra
Etudiant en relations internationales.
Agriculture élevage pêche
Le mali possède un potentiel agricole sans commune mesure avec les pays de la Cedeao. Nous sommes l’une des forces agricoles du continent. Je propose donc que l’on s’appuie sur cet atout indéniable pour se développer.
- Il faut inciter financièrement la culture de la terre (programme agricole malien) afin de favoriser l’installation de jeunes agriculteurs.
- Inciter l’agriculture familiale afin qu’elle devienne plus industrialiser
- Introduire le progrès technologique pour rendre l’agriculture moins dépendante de la météo
- Lobbying auprès de l’Uemoa pour développer l’agriculture sous régionale.
- Inciter les maliens à consommer les produits locaux (tout le monde le fait)
- Aider les éleveurs et agriculteurs à sortir du secteur informel.
- Privatiser en partie la gestion de l’office du Niger l’état s’étant révélé incapable d’aménager et gérer tout cet espace.
Santé et Sécurité
Tout d’abord il faudra une campagne contre le secteur informel et inciter les employeurs à déclarer leurs salariés. Ces mesures visent à assurer un meilleur service de santé et à financer les retraites des maliens.
Des retraités qui pèseront moins sur les salaires de leurs enfants (Solidarité familiale).
- Une mise aux normes des hôpitaux maliens avec vérification des procédures de recrutement.
- La construction de dispensaires en région l’objectif étant d’augmenter la couverture médicale dans le pays.
- Les étudiants en fin d’étude à l’école de médecine devront effectuer au moins une année civile dans un centre de santé en dehors de Bamako selon les disponibilités (sauf cas de force majeur)
- Une augmentation des cotisations des salariés à la branche assurance maladie.
- Une augmentation de 1% des taxes sur les produits extraits du sous-sol iront au financement de l’assurance maladie.
- Augmenter la contribution des collectivités territoriales (de 35% à 40%)
- La cotisation pour bénéficier de l’aide médicale obligatoire passera de 6 mois à 9 mois.
- Une campagne d’incitation afin que ceux qui peuvent en bénéficier s’inscrivent au régime d’assurance maladie qui garantit des soins gratuits.
Améliorer la santé le niveau de vie est essentiel dans un pays qui veut prendre le chemin du développement, elles ne sont pas si couteuses, peuvent fâcher beaucoup de monde mais c’est un mal nécessaire.
Education
Avec la santé il s’agit d’un autre gros morceau de mes propositions pour faire grandir le Mali.
- Remettre à niveau les infrastructures scolaires et pour cela il existe des fonds européens disponibles, en plus du budget de l’éducation.
- Redéfinir le cursus scolaire au Mali en diminuant le nombre de classes avant l’accès au Bac, mais en intensifiant l’apprentissage.
- Proposer des filières plus en, adéquation avec le marché du travail local.
- Mise en place d’un place décennal pour la construction de 3 universités, dans la région de Sikasso pour la zone sud, dans la région de Mopti pour la zone centre et enfin dans la région de Gao pour la zone nord, en plus de l’université de Bamako et Ségou.
- Chaque université correspondra à un pôle spécifique (exemple agronomie à Ségou …etc.) les étudiants ayant obtenus des bourses, en fonction de leurs choix iront alors dans l’université qui y correspond.
- Avec la construction des universités il faudra évidemment les cités universitaires pour loger ceux qui quittent leur région pour venir étudier.
- Un plan de gestion des recrutements et des carrières des professeurs d’écoles et d’universités doit être mis en place en partenariat avec les organisations syndicales.
Il s’agit là d’investissements couteux qui auraient dû être faits depuis au moins 30 ans. Un peuple éduqué est une condition du développement d’un pays et la garantie d’avoir des citoyens conscients et impliqués dans la gestion du pays. Ces mesures prennent des années mais sont à mon sens nécessaires et urgents pour l’avenir.
Institution
- Il faut une refonte de l’élection législative avec une instauration d’une dose de proportionnelle afin d’augmenter sa représentativité.
- Une décentralisation poussée confiant plus de pouvoir aux régions.
- La déclaration de patrimoine sera obligatoire et publique avec vérification par huissier de justice.
- Le vérificateur général aura le pouvoir de transmettre des dossiers aux juges pour mener les enquêtes nécessaires.
Infrastructure
- Nous devons continuer la politique de construction de route et de service en région pour désenclaver ces zones.
- Favoriser l’accès à l’eau potable à l’électricité et internet dans les zones reculées.
Sécurité
- La police ne doit plus être gérée par l’état mais par les mairies, je propose que la police deviennent municipale, le but est de faire aussi baisser la corruption.
- Professionnalisation de l’armée.
Economie
- Favoriser la bancarisation de l’économie.
- Limiter la participation de l’état en favorisant l’émergence du secteur privé.
- Réduire les tracasseries administratives pour la création des entreprises.
- Continuer la construction d’usines au Mali
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Mamadou KOUMA
32 ans, Paris
Et si on mettait le citoyen malien au centre du développement du Mali ?!
Constat :
Il fut un temps et même maintenant, on entend dans la bouche de nos dirigeants le mot « développement », on attend tous que notre pays se développe, c’est d’ailleurs ce qui nous réunis, maliens et maliennes à travers le monde, autour de cette plateforme. C’est d’ailleurs le développement qui est au cœur de la crise malienne.
Depuis l’indépendance et encore plus ces 20 dernières années, les dirigeants qui se sont succédés à la tête du Mali ont choisi, par moment, de mettre la construction d’infrastructures, de routes et de bâtiments au cœur de leurs politiques, ils ont pensé qu’il suffisait de faire sortir un grand bâtiment à la place d’une case, de faire des routes à la place des collines, ou encore de faire traverser les fleuves par des ponts pour que, d’une baguette magique, le développement du pays s’enclenche. Sauf qu’ils ont oublié de mettre le citoyen, l’humain au centre de ce développement. Ils n’ont pas pensé mettre en place une dynamique permettant aux maliens de comprendre les défis qui pouvaient accompagner le développement de leur pays. Une flopée d’exemples me vient en tête mais le plus frappant est qu’ils ont laissé l’école, l’éducation en générale, se déliter, ce qui a donné au pays des cadres de médiocres qualités. Bref, pour moi, il faut tout simplement commencer par mettre la formation des citoyens, à tous les niveaux de la société, comme base du développement, il faut un « malien KURA » (un nouveau malien) comme disait un rappeur. Le développement est un long processus avec l’être humain comme base et comme moteur de son fonctionnement.
Une bonne partie de mes propositions va donc tourner autour de ce constat.
1- L’Education : Le but de cet exercice est de proposer des mesures capables de mettre notre pays sur la voie du développement. Et on a coutume de dire que l’éducation est la base de tout développement. Partant de ce constat, je formule les propositions suivantes :
- Chaque village doit avoir une école. Les milieux ruraux sont les moins pourvus en structures scolaires et c’est pourtant dans ces milieux que la majorité des enfants à l’âge d’être scolarisés se concentrent. Par conséquent, pour leur permettre d’aller à l’école il me semble important que l’Etat mette en place un programme de longue haleine qui aboutira à la construction d’une école, au moins, dans chaque village du Mali. Je pense aussi qu’une bonne partie de l’argent promis lors de la conférence des donateurs à Bruxelles doit être affectée à ce programme. Le développement ne se décrète pas, il se prépare.
- Continuer la création de pôles universitaires dans les régions pour permettre aux jeunes régionaux d’étudier sereinement aux cotés des leurs dans un milieu qui leur est familier au lieu de rassembler tous les étudiants dans la capitale Bamako avec les difficultés que l’on connait.
- Permettre, bien évidemment, la formation des professeurs en s’assurant que les personnes choisies reviendront effectivement enseigner dans les universités maliennes. On a vu par le passé que des bourses ont été accordées à certains pour aller se former mais qui ne sont jamais revenus. On a vu également qu’on a octroyé des bourses à d’autres sans pour autant que ceux-ci partent effectivement se former, ils restent au Mali en touchant leur bourse. A ce niveau je propose qu’un contrat soit établit entre l’éducation nationale et les personnes choisies afin que chacun puisse l’honorer.
- Donner la possibilité aux étudiants d’accéder à la connaissance en équipant les bibliothèques des universités de productions scientifiques leur permettant de mériter leur nom d’étudiant. Parce qu’un étudiant sans bibliothèques est un étudiant orphelin. Créer une université c’est d’abord permettre l’acquisition du savoir. Une université ce n’est pas simplement construire des bâtiments, mais c’est surtout ce que l’on y met dedans.
- Réintroduire une tenue unique obligatoire pour tous les élèves du primaire au lycée. Pour donner aux jeunes générations l’amour de la patrie, je propose de rendre obligatoire également la cérémonie de lever de drapeau dans toutes les écoles primaires et lycées du pays.
2- Soumettre la création des partis politiques à de critères plus durs
Je propose qu’il y’ait des conditions plus dures concernant la création de partis politiques. Par exemple exiger une forte somme d’argent comme caution, ou exiger de ceux qui s’engagent dans cette démarche de recueillir, au préalable, un nombre assez élevé de signatures de citoyens, d’avoir des locaux décents et un nombre précis d’employés assurant la permanence.
Ceci pour s’assurer du sérieux et des motivations de ceux et celles qui désirent créer un nouveau parti. Le nombre élevé de parti politique dans un pays peut témoigner du degré de démocratie dans ce pays, mais un nombre extraordinairement élevé traduit une certaine légèreté à la fois des conditions de création des partis et des convictions politique réelles de certains leaders de partis.
3- Lutter efficacement contre la corruption : Pour lutter efficacement contre ce fléau il faut un changement radical des mentalités. La lutte contre la corruption doit être un travail permanent, incessant et acharné où seule l’action doit être le maitre mot. Agir pour mieux le combattre. Au-delà des grands discours d’intention il faut mettre en place des actions concrètes, à petites échelles, et bien ciblées pour une plus grande efficacité. Pour cela, je propose de :
- Mettre en place une charte de Déontologie, comme cela a été fait ailleurs, destinée aux élus (Maires, Députés, conseillers communaux) et aux ministres de la république. Celle-ci doit empêcher l’enrichissement illicite, doit permettre de :
- Contrôler le patrimoine de ceux cité ci-haut, sa déclaration doit être systématique au moment de rentrer en fonction et au moment de la fin du mandat ou du service pour lequel la personne avait été nommée. Ceci pour vérifier s’il y’a eu enrichissement illicite ou pas et plus globalement de contrôler si la personne est exempt de tout reproche pendant la durée de son service.
- Mettre en place dans chaque ministère, chaque mairie, dans l’assemblée une commission chargée de contrôler tous les achats de la structure concernée que ce soit dans la réalisation de travaux ou d’achat de fournitures etc. Sa tâche sera de contrôler les dépenses, de faire des appels d’offre et d’attribuer les marchés publics de manière transparente, de contrôler les dépenses et d’en faire un compte rendu détaillé à un cabinet d’audit comptable et financier chargé de signaler toute anomalie à la justice directement. (Même si des organes internes et la direction nationale du contrôle financier peuvent faire ce travail-là, il faut penser à leur refondation complète en des organes beaucoup plus efficaces).
4- Economie
Je propose de prendre un certain nombre de mesures dans le secteur primaire, base de l’économie nationale.
- Dans de domaine de l’agriculture, les autorités doivent valoriser les productions locales concurrencées par les importations qui empêchent les producteurs locaux (produits céréaliers) de profiter de leur travail. Je propose qu’il soit mis en place une taxe plus importante sur toutes les importations de denrées alimentaires d’un côté et rendre plus difficile les exportations des produits (que j’appelle de première nécessités) comme le Mil, le riz et le maïs pour permettre leur écoulement sur le marché national. Je propose que les mêmes mesures soient prises au niveau de l’exportation de bovins, d’ovins et de caprins de sorte à faire baisser leur prix au niveau local. Il a souvent été constaté que le prix de la viande est plus bas dans les pays voisins (Côte d’Ivoire, Burkina…) alors que c’est le Mali qui l’exporte dans ces pays.
- Sur le sujet sensible de l’accaparement des terres agricoles, je propose de mieux encadrer et de mieux contrôler les investissements massifs de certains pays étrangers (Lybie, Chine etc.) et de grands groupes nationaux (TOMOTA) sur des terres agricoles dans la région de Ségou. Selon l’Etat, ces investissements permettraient de moderniser l’agriculture mais en réalité ils sont catastrophiques pour les communautés paysannes parce qu’ils sont chassés de leurs terres et réinstallées sur des terres plus pauvres. Les villageois sont très mal indemnisés au mieux et au pire pas du tout indemnisés. Ces investissements doivent intégrer les paysans, prendre en compte leurs inquiétudes et leurs aspirations, en un mot ils doivent être pleinement intégrés dans les investissements qui doivent être pour eux une source de développement et non de souffrance. L’Etat doit privilégier une politique agricole basée sur la production de denrées alimentaires et non de marchandises comme c’est le cas dans la plupart de ces grands projets.
5- Crise actuelle : Je fais un certain nombre de propositions dont la teneur suit :
- Je propose qu’avant tout début de négociation, le MNLA dépose les armes et reconnait l’intégrité territoriale du Mali. Pour permettre de décanter la situation à Kidal, je propose que l’Etat négocie avec le MNLA sur la base de l’approfondissement du processus de décentralisation, un processus engagé dans les années 1990, en très grande partie, pour justement juguler le problème de rébellion. Comme l’a très justement dit le président Traoré je pense aussi que dans notre processus de décentralisation existent tous les éléments pour régler la question du Nord et que si la décentralisation est très bien exécutée tout le monde y trouvera satisfaction. Pour cela je propose, comme dit dans les textes de la décentralisation, qu’il soit donné aux collectivités, pour de vrai, les possibilités financières pour que dans les régions du Nord et dans tous les régions du Mali, le développement soit une impulsion locale, que chacun soit chargé du devenir de son territoire. Cela verra engager entre les élus locaux une véritable concurrence, chacun voudra insuffler une dynamique de développement à son territoire, chacun essaiera de dépasser l’autre, de faire mieux que lui sous le regard critique des populations. Après cela il sera difficile de venir se plaindre parce que le gouvernement nous a laissé tomber.
Cela ne tient qu’à la seule volonté de donner réellement un véritable pouvoir financier aux collectivités.
- Après l’organisation des élections, je propose la création d’une plateforme de discussions entre les élus du Nord qui sortiront des élections législatives et les représentations de la société civile de ces régions afin de dégager les chantiers prioritaires de la reconstruction et du développement économique du Nord.
- Réfugiés : Je propose que soit utilisé une partie de l’argent donné dans la conférence des donateurs pour prendre intégralement en charge les frais de retour de tous les déplacés maliens, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Utiliser une partie de cet argent pour reconstruire tout ce qui a été détruit dans les régions occupées (Monuments, bâtiments publics, maisons de particuliers…). Cette mesure a pour but de redonner confiance aux populations déplacées du nord et de leur donner envie de retourner rapidement dans leurs foyers.
- Après l’élection présidentielle, je propose que soit créée une commission d’enquête qui sera chargée d’enquêter sur les 10 dernières années de gestion du pays, la période de coup d’Etat incluse, dans l’objectif de déterminer les raisons qui ont conduit à la déliquescence généralisée du pays. Elle devra déterminer avec précision les choses suivante : les causes de l’effondrement de l’armée nationale, les raisons de l’installation des groupes armés dans le nord (déterminer les complicités), se servir des rapports du vérificateur général pour recenser toutes les malversation financières constatées pendant cette période, enquêter sur les exactions commises après le coup d’Etat du 22 mars 2012. Je propose que des poursuites judiciaires soient engagées contre ceux et celle qui sera accusés dans ce vaste enquête.
6- Jeunesse : Donner à la jeunesse le gout du travail, lui donner envie d’exprimer son talent.
- Je propose la mise en place d’un concours annuel qui permettra de recenser sur le territoire national un certain nombre de jeunes dont les initiatives, les talents, les engagements en faveur d’une cause, les créations artistiques et musicales… hors du commun participent au rayonnement du Mali dans la sous-région et dans le monde. En même temps qu’elle récompensera les talents, ce concours pourrait permettre d’inculquer aux jeunes générations l’amour de la patrie.
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Compte twitter : @MrMaith
1) Réduction des prérogatives des syndicats scolaires et étudiants
2) Vote d’une loi visant à conditionner la reconnaissance des syndicats de travailleurs à une représentativité effective dans les entreprises, branches et au niveau national
3) Publication des comptes des syndicats
4) Suppression des subventions étatiques pour l’électricité et mise en place d’une sécurité sociale effective
5) Mise en place d’un grand plan de relance: grands travaux d’infrastructures, éducation, santé
6) Vote d’une loi mettant en place un cadre pour l’investissement dans les énergies renouvelables
7) Vote d’une loi visant à conditionner la constitution de partis politiques au respect d’un certain nombre de critères
8) Obligation pour tous les fonctionnaires de dévoiler leur patrimoine à chaque avancement
9) Gel du recrutement des fonctionnaires
10) Augmentation du nombre d’employés maliens dans tous les projets internationaux
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Moussa Diakité
Etudiant /Consultant en Développement
Facebook: https://www.facebook.com/MoussDiakk
Twitter: @Mousdiak
- Mécanisation et Commercialisation de l’Agriculture: à travers la mise en place d’un programme du type « initiative riz » étendue a tout le secteur agricole.
- Réforme du Système Educatif :
L’école malienne a été créée pour former des cadres de l’administration. De nos jours l’administration publique étant presque saturée, il est alors nécessaire de reformer l’enseignement supérieur pour répondre aux défis du moment. Le Mali d’aujourd’hui a plus besoin d’ingénieurs ou techniciens en Agriculture, élevage ou pêche que de juriste ou économistes. De ce fait les écoles comme l’IPR de Katibougou doivent être mise en avant.
D’autres parts il est nécessaire de contrôler l’effectif des étudiants dans les universités enfin d’améliorer la qualité de l’enseignement procure. Pour cela l’enseignement supérieur doit être privatise. L’état va octroyer des bourses d’études à certain élèves en fonction de leur résultat scolaire et situation économique. Ainsi les élèves brillant qui n’ont pas les moyens économiques pourront étudier grâce à ces bourses. Les autres qui n’auront pas les résultats scolaires nécessaires pour bénéficier de bourse, ni les moyens financiers pourront le faire à travers des prêts bancaires. Ces prêts seront remboursables une fois que l’individu ait commencé son premier boulot.
La mise en place d’une période de formation dans les entreprises pour tout étudiant ayant fini ses études. Pour cela toute multinationale implémentée au Mali ou grande entreprise privée nationale doit s’engager dans un contrat social avec l’Etat à former des étudiants pour une durée minimale d’un an.
- Promotion de l’emploi des Jeunes à travers la création d’une cellule nationale d’incubateur de Petites et Moyenne Entreprises. Cette cellule aidera les nouveaux diplômés dans la création et le suivi de leur entreprise.
- Augmentation du salaire des fonctionnaires : Pourquoi pas une politique d’uniformisation des salaires dans la zone UEMOA ?
- Abolition du régime présidentiel, pour adopter un régime parlementaire. Le régime actuel donnes trop de pouvoir a un seul homme sans réel contre-pouvoirs même si ceux-ci semble exister sur papier. Le passage au régime parlementaire résoudra non seulement cela mais permettra aussi de faire économie des élections présidentielles couteuses.
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Bouraima Sidibé
Economiste.
- Organisation d’une conférence des investisseurs: le mali a reçu trop de don, c’est parti dans le même trou. on veut des investisseurs pour relancer le tourisme, transformé nos cotons et mangues
- Instauration du septennat non renouvelable: ca évite le retour de l’ascenseur
- Arrêter tout de suite de payer des pères de famille, avec bac+5, à 120 mille/mois: Je propose 600mille/mois et tt de suite. Ça sera un signal très fort, ce qui va entrainer l’adhésion d’une grande majorité à la lutte contre la corruption
- Instauration d’une taxe sur spéciale sur la détention de terrain vide: tout l’argent du vol est investi dans l’immobilier. Cette mesure va diriger l' »argent du vol vers des investissements productifs.
- septennat, un seul mandat
- conférence internationale des investisseurs
- Allouer 1/3 du budget de l’Etat au secteur agricole
- Instaurer une taxe sur la détention de terrain vide
- Un effort très important sur les salaires et tout de suite
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Les défis des bailleurs de fonds lors de la refondation du Mali
La crise malienne et le besoin de refondation de l’Etat qui en découle constituent un véritable challenge pour la communauté des bailleurs qui soutiennent le pays. Par son poids financier (environ 1/3 du budget national), cette communauté constitue incontestablement un élément important de la crise et de la sortie de crise. Toutefois, elle ne peut plus, avec les postures et méthodes classiques espérer aider le pays à se refonder et à sortir de la situation d’une façon durable et respectueuse. Elle se doit plutôt d’inventer des nouvelles formes de coopération adaptée au désir de sortir fondamentalement de la crise et de refonder le Mali avec un souffle nouveau. C’est maintenant qu’il y a une opportunité qu’il faut saisir.
Vers une nouvelle forme de coopération
Cette nouvelle forme de coopération adaptée à la crise doit revêtir plusieurs aspects :
i) Un changement dans la conduite et l’attitude des bailleurs. Les expériences écoulées de coopération n’ont pas laissées beaucoup de place à la réflexion nationale et à la recherche de réponses nationales aux problèmes posés. Elles se sont surtout fondées sur les connaissances et expériences vécues par les bailleurs et leurs consultants dans d’autres pays, pour faire émerger des solutions aux problèmes maliens. Souvent le rythme des bailleurs est plus déterminée par des raisons de politique interne que par le processus national malien.
ii) La recherche de l’équilibre dans les appuis. Plutôt que de privilégier un niveau au détriment d’un autre, les appuis des bailleurs doivent pouvoir se faire aux différents niveaux (central, régional et local). Au niveau central tout comme au niveau décentralisé, ils doivent pouvoir travailler avec les acteurs publics et privés.
iii) L’établissement d’une relation entre les bailleurs et le citoyen bénéficiaire. Le fossé entre le bailleur et le citoyen doit être rétréci. Aussi bien les pouvoirs publics maliens que les bailleurs doivent rendre compte aux citoyens bénéficiaires. Il s’agira en somme de faire émerger une nouvelle forme de redevabilité.
iv) L’accompagnement de la mise en œuvre des financements: Avant la crise les bailleurs utilisaient plus une attitude de « hands off » avec des moments formels de dialogue et peu d’accompagnement réel sur terrain et en profondeur. Pour accompagner le Mali dans sa refondation l’ accompagnement implique un dépassement du cadre institutionnel formel. Il ne suffira plus de laisser à l’Etat seul la mise en œuvre des interventions. Il s’agira aussi d’organiser un accompagnement méthodologique et une présence minimum sur le terrain pour augmenter les chances d’aboutissement des processus. L’action des PTF’s ne sera plus de monter des projets, mais d’accompagner les maliens dans leur création, dans leur liberté de pensées.
v) La crise révèle une perte de valeurs de la société malienne. Pour la refondation mise à plat et l’explicitation des valeurs actuelles maliennes ainsi que celles des bailleurs de fonds seront nécessaires. De part et d’autres, ces valeurs sont en pleine mutations. Il s’agira de faire le point de ces évolutions et voir dans quelle mesure les systèmes de valeurs peuvent se retrouver et être fécondes sur le champ de la coopération ;
vi) La construction de la coopération devra se faire à partir d’une perspective stratégique et politique et moins sur des bases techniques qui privilégient davantage les conditionnalités, les dossiers techniques, les procédures et les taux de décaissement que les visions et les bonds qualitatifs ;
Cette nouvelle forme de coopération nécessite une réflexion sur les pratiques antérieures à la crise, afin de parvenir à un cadre opérationnel conjoint orienté vers la sortie de crise.
Quelles incidences opérationnelles
Au plan opérationnel, il s’agira:
i) D’analyser sous leadership malien les modalités actuelles de la coopération (appui budgétaire, SBC, Fonds de stabilisation, Appui Budgétaire décentralisé, approches projets) au regard de la crise malienne et l’ambition de refondation du pays
ii) de réfléchir sous le leadership malien à un nouveau paradigme de coopération.
iii) Mais aussi de réfléchir avec les maliens sur leur leadership : Comment amener les maliens à pouvoir dire quel devrait être, selon eux, le rôle et la posture des bailleurs dans cette situation de crise ? Comment les amener à pouvoir orienter les coopérations ;
iv) de réfléchir sur l’acceptation d’un nouveau paradigme dans la coopération, et de le faire accepter par les sièges. Dans ce paradigme la relation entre le siège et les agences/ambassades sur terrain devra être revue pour une plus grande flexibilité et capacité d’intervention stratégique rapide.
v) de pratiquer une plus grande rigueur dans la décentralisation et la flexibilité en coopération. Cette rigueur doit favoriser un processus de décentralisation profonde qui permettrait que l’action découle des analyses de situations contextuelles du pays. Cette rigueur exige de la flexibilité, à la fois au niveau des bailleurs et du Mali, dans la coopération. Elle implique de ne pas se laisser divertir par les habituels compromis qui sont de mise au siège et de donner aux représentations, le mandat de s’adapter continuellement aux évolutions de situation sur le terrain.
vi) De faciliter la pensée et la création intellectuelle des maliens entre eux, de leur laisser le temps, l’espace et la liberté. Justement des moyens flexibles des coopérations déléguées peuvent accompagner ces processus de création.