Moussa Sinko Coulibaly à la poursuite d’un electorat perdu.

Moussa Sinko Coulibaly, Général et Directeur de l’école de maintien de la paix, a rendu le tablier, démissionné de l’armée, pour dit-il se lancer vers de nouvelles aventures, y compris politiques. Selon les premières informations, il se lancera probablement dans la course pour 2018, et le slogan est déjà connu « Tous sauf IBK en 2018 ». Il vient rejoindre la longue liste de ceux qui revent de faire tomber le Président IBK et son clan.

Moussa Sinko Coulibaly était probablement la tete pensante de la junte, lors du coup d’Etat en avril 2012 qui a fini d’achever le regime chancellant du Président ATT. Il a herité du poste stratégique de Directeur de Cabinet du Capitaine Sanogo, avant de devenir ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire (Des elections de 2013). On se souvient de son théorème mathémtiques devenu célèbre qui voudrait qu’avec 12% des bulletins dépouillés un candidat puisse remporter une élection dès le 1er tour.

Le Général a fait partie de la « machine de guerre » qui est venu s’ajouter au crédit déjà incroyable dont bénéficiait IBK en 2012, pour lui garantir une victoire écrasante, en compagnie des religieux, d’une grande partie de l’armée, et de mouvements comme le MP22 et la Copam.

4 ans plus tard, la donne a changé, le pouvoir ne repose désormais plus sur ces forces qui ont accompagné le Président IBK, mais sur la cohorte d’opportunistes qui ont basculé dans la majorité sans aucune conviction, ni motivation si ce n’est l’appat du gain.

Parallèlement le Président a décu son electorat, qui voyait en lui un homme d’une grande fermeté et qui redonnerait au Mali sa fierté et sa dignité. C’est dans ce spectre là que pourrait s’inscrire l’action initiée par le Général Sinko. Il y a sans doute avec lui des forces qui estiment qu’elles ont été trahies, et qui pensent qu’elles doivent recuprer leur electorat, le structurer et peser de tout leur poids sur la bataille de 2018. Si tel était le cas, le Général pourrait bénéficier du meme soutien que IBK en 2013.

Il est par ailleurs interessant de noter,  que cet electorat populaire, qui était favorable au coup d’Etat, qui s’est senti trahi par les élites corrompues est un portrait robot des membres du Comité de défense de la République de RasBath. De là à imaginer une convergence il n’y a qu’un pas.

Auteur : askiamohamed

A la recherche du juste milieu

Laisser un commentaire